Centrafrique : "On sauvera la Centrafrique comme on a sauvé le Mali", selon le Premier ministre
S'attendait-il à ce que la tâche qui lui a été confiée soit si difficile ? Propulsé à la tête du gouvernement centrafricain en janvier, deux mois avant la chute de François Bozizé, Nicolas Tiangaye assure que oui, mais promène un regard fatigué sur ses interlocuteurs. Il rechigne à parler de chaos, persuadé que cela ne ferait qu'envenimer la situation, mais concède qu'il n'y a qu'à Bangui que des progrès ont été faits, tandis que le reste du pays échappe encore à tout contrôle. À l'âge de 56 ans, l'ancien président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH) dit ne rien regretter. L'optimisme, martèle-t-il, est un devoir. Si lui, le chef du gouvernement, perd la foi, qui d'autre croira en la possibilité d'un avenir meilleur pour la Centrafrique ? Interview.