Lybie : Les victimes délaissées de la guerre

Le camp de Shousha compte 4 000 anciens travailleurs immigrés de retour de Libye. Ils sont nigérians, soudanais, somaliens, ivoiriens, maliens, érythréens… Il y a beaucoup d’hommes, mais aussi des femmes et des enfants. La majorité de leurs compatriotes ont été rapatriés vers leur pays d’origine. Pas eux. Ils disent ne pas pouvoir regagner leur patrie, du fait de l’insécurité, de la guerre, ou de la peur de discriminations. À l’intérieur des centres d’accueil de réfugiés italiens, 18 000 personnes sont dans le même cas de figure. De nombreux récits portent aussi sur des persécutions antérieures au conflit. Les sans-papiers passés par les centres de rétention pour migrants en Libye parlent de conditions de vies inhumaines, de violences sexuelles ou de mauvais traitements.