Afrique : Ki-Zerbo, pilier de l'histoire africaine

Le 4 décembre 2006, Joseph Ki-Zerbo disparaissait. Je me souviens encore de cette émission «Apostrophes» où pour la première fois Bernard Pivot invitait un parterre d'écrivains africains et pas des moindres. Le programme touchant à sa fin, le présentateur, de façon un peu facétieuse, a demandé à Joseph Ki-Zerbo qui évidemment était du nombre, si sans la colonisation, ce dernier serait aujourd'hui historien. «Historien ?», a repris Ki-Zerbo, «Non, petit-fils d'historien probablement!». Il disait souvent, «nan lara, an sara»: «si nous nous couchons, nous sommes morts». Le lundi 4 décembre 2006, il ne s'est pas couché, il n'est pas mort, il a tout simplement rejoint l'Histoire.