Burkina Faso : Et si le problème n’était pas Blaise Compaoré mais nous-mêmes ?

Quelque soit le chef de l'Etat que nous avons, s'il n'est pas capable de comprendre que même la science ment et que jamais un prédateur n'aidera sa proie à se libérer de lui, nous pourrons changer 10 000 Compaoré que ça ne changera pas le sort de la population.

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Il y a quelques jours, sous la pression de la rue, le président Compaoré a laissé le pouvoir après 27 ans de pouvoir sans partage. L'Euphorie a aussitôt gagné les rues de Ouagadougou, mais aussi les réseaux sociaux. La naïveté de tous ces fêtards est qu'en Afrique, aussi antipathiques que peuvent sembler certains de nos dirigeants, aussi médiocres que peuvent sembler certains dirigeants africains et leurs conseillers, il reste que ces personnes sont issues du peuple, il reste que ces personnes sont la parfaite photocopie d'une bonne partie de la population. Il n'y a qu'en Afrique que des gens prétendent avoir des dirigeants différents du peuple, un peuple formaté pour s'installer durablement dans la médiocrité.

Hier on nous a dit que le problème des Zaïrois devenus Congolais était le président Mobutu Sesse Seko, aujourd'hui, on nous dit que le problème congolais c'est Josepth Kabila. Ce que Kabila et Mobutu ont en commun, au-delà d'avoir occupé le poste de chef d'Etat du Congo, est qu'ils sont avant tout des congolais, ils parlent, pensent et agissent en Congolais. Alors, la question opportune est une autre : et si le problème était plutôt congolais ?

Au Burkina Faso, le président Compaoré était encore en route pour son exil forcé que le président français François Hollande envoyait aux chaines de télévision françaises la copie d'une lettre qu'il dit avoir envoyé à Compaoré pour lui demander de ne pas modifier la constitution pour se représenter. Qui nous dit que cette lettre a vraiment été écrite avant et envoyée à son prétendu destinataire ? Ce qui est curieux est la rapidité avec laquelle cette lettre a été envoyée aux médias. Mais le pire n'est pas là. Hollande dit qu'il avait proposé à Compaoré, un poste de dirigeant dans une instance internationale. J'ai trouvé ces propos visant à marcher sur un homme à terre et qu'on avait soutenu mordicus jusqu'à la veille, fondamentalement choquants.

Est-ce que c'est François Hollande qui distribue les postes dans les instances internationales ? S'il l'a écrit dans cette lettre qui ne peut être qu'un faux, puisque de toutes les façons, Compaoré n'est plus en position pour la contester, c'est qu'il savait qu'il y aurait des Africains prêts à la valider et à lui donner du crédit. Et c'est ici que se repose le problème que j'ai soulevé tout à l'heure du peuple naïf.

Avec ou sans Compaoré, la lettre de Hollande est une preuve que son auteur sait d'avoir à faire à des naïfs. Mais il faut revoir la critique que je faisais à Abdou Diouf dans le Tome 1 de « Géostratégie africaine » de banaliser la fonction hautement importante de président de la République en acceptant la direction d'une association inutile et anachronique comme la Francophonie.

Qu'un président français propose à un dirigeant africain n'importe quoi sans la réciprocité possible, c'est la négation même de tout le peuple comme entité souveraine. Est-ce que Blaise Compaoré avait-il proposé à Nicolas Sarkozy un poste aux Nations Unies après son échec aux élections présidentielles de 2012 ? Est-ce que Bongo avait-il proposé à Chirac un post à l'Oms, lorsqu'il s'est retiré de la présidence de la France en 2007 ? La condescendance du président français Hollande d'envoyer une lettre aux télévisions dans laquelle il affirme d'avoir proposé un poste dans les instances internationales à un président africain est une insulte à toute l'Afrique et je suis surpris que cela n'a suscité aucune indignation.

Cette absence de réaction à la condescendance assumée du président français envers l'Afrique est la preuve que le problème n'est pas Compaoré ni Kabila, mais nous tous Africains. Nous sommes trop naïfs pour comprendre à quel jeu on joue, pour comprendre où sont nos intérêts et pouvoir les défendre. Pourquoi personne ne s'est demandé ce que François Hollande aurait voulu en échange de sa prétendue magnanimité ?

Et puis, l'opposition a fêté. De nombreux jeunes qui n'avaient connu comme seul président que Compaoré ont fait la fête. L'opposition a cru par naïveté qu'elle aurait finalement pris le pouvoir qu'elle n'arrivait pas à conquérir depuis des années. Dans tous les systèmes politiques du monde entier, le pouvoir est avant tout le résultat d'un rapport de force qu'il soit militaire, financier ou économique, pour avoir de son côté, la majorité de l'opinion publique. On ne peut pas perdre dans ce rapport de force et espérer tout de même prendre le pouvoir en cadeau.

Cette naïveté a été mise en évidence en Tunisie où Ben Ali était le diable incarné et c'est après que le peuple a compris que cela, au fond, ne changeait rien d'essentiel. En Egypte, c'est Hosni Moubarack qui était le diable et il a suffit 2 ans au peuple pour rechercher la protection de l'armée.

Les membres de l'opposition font leur travail de crier haut et fort que celui devant qui ils n'arrivent pas a remporter le rapport de force est un diable, mais cela ne va pas nous faire perdre de vue le fait que la politique est trop présente, que dis-je, elle est omniprésente dans les discussions et les débats en Afrique. Cette situation vient du fait que les opérateurs économiques font défaut, parce qu'il y a un vrai déficit d'industriels.

La jeunesse burkinabé croit qu'avec l'arrivée d'un nouveau chef d'Etat, elle va trouver du travail et du bonheur. Ce qu'elle ne sait pas est que l'Etat ne peut pas recruter tous les Burkinabé. Et pour trouver du travail, ce n'est pas du changement de régime dont ils avaient besoin, mais d'un nouveau postulat pour que nous soyons fiers de ce que nous sommes, condition essentielle pour nous présenter en guerriers à la rencontre avec les autres peuples.

Ce dont l'Afrique a besoin, c'est avant tout des créateurs de richesses. Partout dans le monde, ce sont les industriels qui font les lois, qui organisent la société, qui décident du calendrier scolaire, qui décident des fêtes nationales religieuses. Il n'y a qu'en Afrique que nous croyons que les milliers d'industriels dont a besoin un pays pour construire sa prospérité peuvent être remplacées par un homme miracle à la tête de l'Etat. Une personne qui utiliserait la baguette magique pour résoudre tous les problèmes, mêmes ceux d'intimité dans les couples.

Non, c'est au cinéma que ça existe. Un président de la république dans tous les pays du monde est avant tout un administrateur, quelqu'un qui met l'ordre et la sécurité pour accompagner la dynamique de richesse que les industriels créent. Un président a beau être le meilleur génie du monde, s'il gouvernement un peuple de mouton, il ne pourra pas faire de miracle.

Au lieu de cela, lorsqu'on parle d'entrepreneurs en Afrique, il s'agit avant tout des spéculateurs. Notre système éducatif est crée et mis sur place pour former avant tout des chômeurs. Parce qu'il forme des gens qui doivent presque tous servir dans le secteur tertiaire. Or comme le mot l'indique, c'est un secteur qui vient en troisième position. Aucun pays du monde ne s'en sort en commençant par là où les autres finissent. Lorsqu'on dit secteur primaire, secondaire et tertiaire, ce n'est pas juste une classification numérique, mais aussi d'ordre. Le secteur primaire vient nécessairement avant. Et le secondaire est là pour transformer le primaire. Et le tertiaire pour gérer la richesse créée par le primaire et le secondaire.

(…) Nous allons vous montrer la route par laquelle nous aurions dû partir en 1960 pour éviter qu'à l'arrivée en 2014, nous assistions au cirque comme celui malien et burkinabe, où notre prédateur peut se comporter en gentil bienfaiteur.

Cette formation s'intitule « Re-inventer les industriels africains de demain » (Rinvindaf), parce que vous devrez devenir non seulement les industriels de demain qui stimulent toute l'économie de nos pays, mais aussi et surtout ceux qui définiront demain, la qualité et l'intelligence des politiciens qui devront s'occuper d'administrer l'argent de vos impôts et de ceux de vos nombreux employés ; sans oublier que c'est sur vous que revient la lourde tache d'organiser la société africaine de demain, moins naïve.

Nos prédécesseurs ont fait leur temps et ont surtout accumulé des erreurs. Nous devons partir de ces erreurs pour relancer notre propre économie. Les Nana Benz ont fait leur époque. Demandez-vous comment il a été possible que des jeunes femmes brassent autant d'argent et à aucun moment elles n'ont eu l'idée de mettre une usine pour produire les pagnes wax qu'elle importaient de la Hollande, enrichissant au passage nos propres prédateurs ?

Nous verrons comment aujourd'hui, grâce à des machines chinoises très moins cher, avec moins de 3 millions de francs Cfa on peut mettre sur pied une unité de transformation de notre coton en fil et du fil en tissus pagne. Ce n'est pas sorcier. C'est parce que nous serons capables de transformer sur place et à moindre frais les produits de notre agriculture que nous donnerons les moyens matériels à nos chefs d'Etat de travailler sereinement, pour ne plus être à la merci des prédateurs.

Pour nous maintenir dans une condition de dépendance et de mendicité, on nous a fait croire que tout était compliqué. Nous verrons après demain des fausses informations que même la science dite officielle a validé au sujet de l'Afrique alors que ce sont nos potentiels concurrents industriels européens qui sont à l'origine de ces mensonges scientifiques ; et nous, dans notre naïveté généralisée, nous y avons cru et leur avons laissé le champs libre de s'enrichir sur notre dos. Non seulement ils ont ainsi réussi, à empêcher que nous puissions envahir leur marché avec nos produits Made in Africa, mais le pire est qu'ils en ont profité pour envahir tous nos marchés qui ne sont restés que des espaces de consommation de produits importés.

Quelque soit le chef de l'Etat que nous avons, s'il n'est pas capable de comprendre que même la science ment et que jamais un prédateur n'aidera sa proie à se libérer de lui, nous pourrons changer 10 000 Compaoré que ça ne changera pas le sort de la population.

Selon les Nations Unies, le Burkina Faso est aujourd'hui le pays africain qui subit le plus grand assaut des Ong occidentales dites de bienfaisance, de Droit de l'homme, de bonne gouvernance, du développement durable, des droits des femmes, des orphelins abandonnés, etc. Ces associations prédatrices sont indifférentes au pouvoir en place, de même que les entreprises multinationales occidentales qu'elles accompagnent chez nous, dans un rôle de diversion qui nous porte à croire qu'elles se combattent, alors qu'il est prouvé que la multinationale finance l'association. Qu'il y ait Sankara, Compaoré ou un militaire au pouvoir au Burkina, pour eux, ça ne fait aucune différence. Parce que leurs principales sources de survie ne se trouvent pas seulement dans le paris de la médiocrité des hommes au pouvoir, mais beaucoup plus, sur l'ignorance de la population qui ne sait pas qu'elle est prise en otage pour servir d'occupation, d'emploi, de travail, en quelque sorte, pour alimenter la profession de ces organisations ; lesquelles vont toutes nous pousser à focaliser nos critiques ou notre propre perception de nos pays africains uniquement sur les hommes au pouvoir, et leurs probables égarements, réussissant ainsi une parfaite diversion qui nous empêche de prendre conscience de notre naïveté extrême qui nous amène à tout avaler, mêmes les mensonges les plus incroyables.

Votre rôle comme futurs créateurs de richesses sera surtout d'enlever l'espace de marécage de misère sociale dans lequel prospère ces organisations. Car plus vous serez capables de créer des emplois pour nos populations et moins ces dernières auront le temps de se rendre même compte de l’existence de ces associations prédatrices qui n'ont été à l'origine de l'évolution d'aucun pays dans le monde.

A l'Est de l'Ukraine, les Nations Unies nous disent qu'en 6 mois de combat il y a eu presque 5000 morts. Demandez-vous pourquoi on n'a vu aucune de ces organisations aller prêter main forte aux réfugies ukrainiens alors que si cela s'était passé dans un pays africain, elles seraient toutes venues. Vous croyez franchement qu'ils nous aiment plus que leurs sœurs et frères ukrainiens ? Bien sûr que non. Même le Tribunal Pénal International n'a jamais dit un seul mot sur ce qui se passe en ce moment en Ukraine. C'est la preuve que c'est une organisation raciste, qui nous déteste et se base aussi sur notre ignorance pour se donner un pouvoir et de la hauteur. Et si nos dirigeants y sont membres alors que ceux mêmes qui l'ont crée pour nous punir, comme les Etats Unis d'Amérique, ne sont pas membres, c'est l'autre preuve que nos dirigeants sont la photocopie de ce que nous sommes, des peuples trop naïfs pour comprendre que nous sommes en guerre et qu'il nous faut avant tout, imposer grâce à notre travail et à la sueur de notre front, un nouveau rapport de force.

Nous ne pouvons imposer aucun rapport de force sans argent. Et c'est pour cela que vous êtes là aujourd'hui. C'est parce que vous serez capables de créer de la richesse et de vous enrichir que vous vous donnerez les moyens de votre politique ou tout au moins que votre propre opinion soit prise en considération. Si vous êtes pauvres, personne ne vous écoutera. Et c'est normal. C'est même dans l'ordre des choses. Il est en effet évident que le Mali ne peut pas penser imposer le moindre rapport de force avec la France qu'elle vient de supplier de venir l'aider à déloger quelques islamistes dans le nord du pays.

Nos Etats seront riches parce qu'ils auront des citoyens riches. Nos Etats seront puissants parce qu'ils auront des citoyens qui peuvent leur permettre de ne plus aller demander à nos prédateurs, des prêts à des taux usuraires, appelés prosaïquement «Aide», mais parce qu'ils pourront acheter les obligations et les bons de trésors de nos Etats et leur éviter ainsi d'aller au Fmi ou à la Banque mondiale pour ensuite se voir imposer la privatisation des services essentiels comme l'eau, la santé ou l’électricité.

(…) Ce cours ne fera pas de vous des ingénieurs, des pharmaciens ou des agronomes, mais des industriels qui par définition, doivent avoir une vision stratégique sur des multiples secteurs afin de diversifier les sources de revenus, pour diminuer les risques d'échec de certaines initiatives de production industrielle.

Tout le monde vous dira que vous ne pouvez pas y parvenir, que c'est compliqué, qu'ils sont des ingénieurs expérimentés et qu'ils vous jurent que cela ne va jamais marcher. Mais rappelez-vous que les plus grandes découvertes de l'histoire n'ont pas été faites par les spécialistes du secteur. Louis Pasteur n'était pas un médecin mais un simple chimiste et physicien. Lorsqu'il a contesté la fameuse théorie de la « génération spontanée » chère aux médecins de l'époque, tous l'ont pris pour un fou. C'est Georges Clemenceau (médecin de formation avant de devenir politicien : président du conseil) qui ira jusqu'à douter de sa compétence, de ses diplômes. L'histoire a donné raison à Pasteur qui a révolutionné la médecine.

La pâte à tartiner Nutella n'a pas été créée par les spécialistes de l'agro-industrie, mais par l'erreur d'un cuisinier qui avait oublié trop longtemps sur le feu cette pâtes aux amandes noircies, mais qui avec un peu de sucre est devenue un succès planétaire, et fait la fortune de l'industriel, devenu ensuite pendant des années, l'homme le plus riche d'Italie.

(…) Cette formation a le principal but de vous choquer, de vous faire vous rendre compte de combien vous avez été idiots malgré vos grands et prestigieux diplômes, à passer à coté de la vraie information qui vous aurait enlevé définitivement les chaines de l'esclavage. Car une des forces du système qui nous a tenus en esclavage a été de nous formater à la rétention de l'information. Chacun de nous cache la moindre information en sa possession, qui pourrait aider un autre. Et c'est parce que nous cachons ces informations que nous n'avons jamais la possibilité de savoir si elles sont fausses ou vraies. Je vous donnerai ces jours mes propres secrets construits pendant plus de 20 ans d'activité dans le secteur industriel en Italie et en Chine. Et je suis convaincu qu'en vous décryptant les secrets des industriels qu'ils soient italiens ou chinois, vous aurez un avantage énorme sur les autres qui se lanceront dans les mêmes secteurs que vous, sur nos marchés et sans ces informations stratégiques.

(…) Je vous encourage de vous rapprocher de nos politiciens locaux (maires, députés) et les amener à se doter d'une cellule de conseillers en Géostratégie avec votre aide. Ce sera la première étape pour contribuer à améliorer la qualité des choix de nos politiciens, plutôt que de choisir l'angle facile de la critique permanente qui au final ne sert à rien et à personne. L'objectif est d'éviter que nos politiciens s'activent en toute naïveté contre vous et contre les intérêts de la Nation qu'ils seront convaincus, en parfaite bonne foi de protéger. Avant de critiquer nos politiciens, demandez-vous au préalable si vous avez fait quelque chose pour améliorer leur niveau de compréhension des enjeux. Sans cela, mêmes vos critiques n'arriveront nulle part. (…)

CONCLUSION

Nous avons commencé cette présentation avec le Burkina Faso et nous finiront avec le Japon. Ne sert à rien de chercher les alibis pour notre retard industriel. Nos politiciens n'ont rien à y voir. Si nous étions de grands travailleurs, nous réussirions facilement à neutraliser efficacement les dégâts de nos politiciens. Nous les sentons beaucoup plus, parce que nous n'avons pas développé un travail individuel à fort potentiel économique. Un pays l'a fait avant nous.

Depuis 1945, le Japon est toujours aujourd'hui sous occupation militaire américaine. Cela veut dire que la politique ne compte pas vraiment dans ce pays, puisque ce sont les américains qui font et défont un semblant de système démocratique japonais. Le résultat est que ce sont les plus médiocres Japonais que les américains mettent au pouvoir dans ce pays. Voilà pourquoi ils sont à l'origine des pires scandales politiques que nous connaissons. Mais devant ce vol de souveraineté, plutôt que de passer leur temps depuis Washington et New York pour crier haut et fort que les politiciens japonais sont des marionnettes de Washington, la résistance s'est organisée autour des industriels japonais. Et malgré la main mise des américains sur la politique du pays, cela n'a pas empêché l'émergence des grands groupes mondiaux, comme Toyota, Minolta, Sony, Fuji,Fujitsu, Honda, Suzuki, Nikon, Tdk, Canon, Casio, Nintendo, Toshiba, Panasonic, Yamaha, Kawazaki, Jvc, Sharp, Sega, Bridgestone, Pioneer, Olympus, etc. Même les écoles de commerce et les industriels aux Etats Unis d'Amériques sont allés au Japon étudier le système de management à la japonaise.

C'est la même situation en Corée du Sud où depuis la fin de la guerre entre les deux Corée en 1953, les Etats-Unis qui étaient venus aider les Sud-Coréens y sont restés et ont militairement occupé ce pays jusqu'aujourd'hui dictant tout ce qui se fait au niveau politique dans ce pays. C'est ce qui va faire que, comme pour le Japon, la Corée du Sud a beau être un pays très fort économiquement, il reste un nain politiquement. Qu'à cela ne tienne, là aussi la résistance s'est organisée autour des industriels et on a des géants comme Samsung, Daewoo, Hyundai, Kia Motors, LG, qui ont pu s'imposer sur le marché mondial.

C'est à nous d'arrêter de pleurnicher en accusant continuellement la France toute la journée de s'ingérer dans nos affaires. C'est de bonne guerre et si elle le fait, c'est la preuve que nous lui avons laissé beaucoup d'espace. Seul notre travail acharné nous fera reprendre tout ce terrain perdu. Nous vous offrons les stratégies pour cette reconquête du terrain économique perdu. Ensuite la balle sera dans votre camp.

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** Jean-Paul Pougala Jean-Paul Pougala est un écrivain camerounais auteur de "Géostratégie Africaine" et directeur de l'Institut d'Etudes Géostratégiques.

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