Burundi : La spirale de la crise installe le pays au bord de l'asphyxie
Depuis le début de l'année, le Burundi traverse une passe difficile. D'abord, c'est le marché central de la capitale, Bujumbura, qui est parti en fumée, au mois de janvier. Il représentait près de 80 % des transactions commerciales du pays. Puis, mi-février, l'inflation s'est emballée. Faute de réserves de change, les stocks de carburant se sont épuisés et, en quelques jours, plus des trois quarts des stations-service de Bujumbura ont dû fermer. Le litre d'essence au marché noir a grimpé jusqu'à 4 000 francs burundais (près de 2 euros), le double du prix à la pompe en temps normal. Le sujet est si sensible que l'Assemblée nationale a voté le 3 avril une loi qui interdit aux médias de publier des informations concernant la monnaie nationale.