Consultations : Addis Abeba ne répond pas…

Dans le processus de mise en place du gouvernement de l’Union africaine, les chefs d’Etat ont voulu rendre l’initiative populaire. Des consultations directes avec des secteurs représentatifs de l’opinion publique étaient prévues au niveau de chaque pays. Il était aussi question de permettre aux populations africains d’entrer dans le débat à travers le site web de l’Union africaine. La première option n’a pas fait recette (voir « La société civile trace un chemin aux Etats»), la seconde a avorté.

Pour se prononcer sur le Gouvernement de l’Union, toute personne le désirant devait pouvoir poster ses idées à l’adresse [email][email protected] Mais à la veille de l’ouverture du 9e Sommet d’Accr,a où cette idée de gouvernement fédéral demeure la question principale à l’ordre du jour, cet espace réservé sur le site de l’Ua est vide. Impossible d’y accéder. Bien avant que de naître, les «Etats Unis d’Afrique» vivent leur première carence technologique.

Dans le processus de mise en place du gouvernement de l’Union africaine, les chefs d’Etat ont voulu rendre l’initiative populaire. Des consultations directes avec des secteurs représentatifs de l’opinion publique étaient prévues au niveau de chaque pays. Il était aussi question de permettre aux populations africains d’entrer dans le débat à travers le site web de l’Union africaine. La première option n’a pas fait recette (voir « La société civile trace un chemin aux Etats»), la seconde a avorté.
Pour se prononcer sur le Gouvernement de l’Union, toute personne le désirant devait pouvoir poster ses idées à l’adresse [email][email protected] Mais à la veille de l’ouverture du 9e Sommet d’Accr,a où cette idée de gouvernement fédéral demeure la question principale à l’ordre du jour, cet espace réservé sur le site de l’Ua est vide. Impossible d’y accéder. Bien avant que de naître, les «Etats Unis d’Afrique» vivent leur première carence technologique.

«J’ai tout fait pour envoyer des contributions, en vain», regrette Désiré Assogbavi, responsable du Bureau de liaison d’Oxfam avec l’Union africaine. «Finalement, je me suis résolu à transporter des interviews que j’avais réalisées dans les bureaux de l’Union africaine, pour assurer les mises en ligne», ajoute-t-il. Impensable pour le commun des Africains, et même plus.

Ironie de l’histoire, les ministres en charge des Technologies de l’information et de la communication des pays africains, réunis du 18 au 20 avril 2006, au Caire, soulignaient «la nécessité de faire des Tic des instruments prioritaires de développement économique et social». Et c’est pour tomber sur cette carence. Un responsable d’Ong présent au sommet d’Accra lance, en rigolant : «Et pourtant ils ont payé plein de consultants pour le faire…».

Les Africains sur le continent, mais aussi la diaspora, a manqué d’un espace de discussion qui aurait pu fécond.