Les crises, les révolutions et les lois iniques : la volonté populaire s’impose
Révolution populaire dans les pays arabes, insurrection un peu partout en Afrique, la réalité montre que la volonté des peuples peut s’imposer. Il suffit de leaders courageux pour mettre fin à l’injustice, changer les lois iniques, pousser les gouvernants à prendre des mesures exceptionnelles pour la sauvegarde de la justice ou à quitter le pouvoir.
« A côté de la difficulté est, certes, une facilité ! », dit la sagesse divine : la nature de l’homme, tel qu’il a été créé, l’amène toujours à rechercher les voies et moyens, pour faire face à la difficulté, aux crises politiques, économiques et sociales.
L’histoire nous enseigne que les crises engendrent les révolutions et les révolutions engendrent les mesures exceptionnelles contre les lois iniques ou injustes, pour la sauvegarde de la justice, gage de paix sociale.Face aux crises politiques, qui perdurent, et à la crise financière qui s’aggrave, au chômage des jeunes (sans espoir), les révolutions sont inévitables.
Le changement voulu et attendu, dans les nations, est synonyme, pas de résignation, mais de changement de l’ordre établi, de changement des lois à Bruxelles, à Berlin, au Caire, à Paris, à Londres, à Washington (…). Le président américain Barack Obama l’avait compris en adoptant, face à la crise financière, le « plan Paulson », pour le sauvetage du système bancaire américain : Barack Obama décidait alors, en 2008, d’injecter 700 milliards de dollars dans l’économie américaine. De plus, les Etats-Unis et son peuple (souverain) attachent du prix à la protection du secteur agricole en Amérique, un secteur (vital) auquel une aide (exceptionnelle) est accordée lorsque la situation économique l’exige ! En Europe et en Afrique, au regard de la réglementation en vigueur, dictée par le « capitalisme régnant », cette mesure exceptionnelle, rendue possible par la volonté du président américain, aurait-elle été envisageable ? Quelles ont été les sanctions en Europe contre les auteurs des faux chiffres en Grèce, avec la complicité des experts, au service de l’économie spéculative contre l’économie réelle ?
En Afrique, les terres fertiles sont vendues aux multinationales au détriment des paysans et le « retour à la terre » n’est pas organisé, avec un habitat rural moderne, alors que des milliers de jeunes sont sans emplois dans les villes.
En Afrique, continent le plus pauvre de la planète où une minorité de personnes (les familles les plus riches) s’approprient les richesses nationales, les produits de l’impôt, les recettes pétrolières et minières, les recettes de l’Etat, avec des épargnes (en milliards de dollars) dans les paradis fiscaux, au détriment du plus grand nombre, mal nourri, mal logé, mal soigné (…), des enquêtes parlementaires (indépendantes) permettraient de faire la lumière sur ces crimes économiques. Et « la réduction de moitié, d’ici à 2015, du nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté » (objectif du millénaire) n’est plus qu’une illusion. En outre, les successions monarchiques et les guerres civiles, pour la conquête ou la conservation du pouvoir, en Afrique, marginalisent encore plus les élites et les plus faibles.
Il est aujourd’hui établi, au regard des crises post-électorales en Côte d’Ivoire et au Gabon, que la communauté internationale, qui aura été très active en Côte d’Ivoire, est incapable de garantir la transparence dans l’organisation des élections parce qu’elle n’aura pas été capable d’identifier les causes de ces crises pour pouvoir proposer des solutions idoines, avec la participation des forces démocratiques en place (les syndicats, les partis politiques, les ONG…).
Il n’est pas possible d’organiser une élection dans la transparence lorsque les listes électorales et les cartes d’électeurs ne sont pas régulières et les procès-verbaux (le document essentiel), dans les bureaux de vote, infalsifiables !
Une conférence internationale sur « la consolidation du processus démocratique, dans les jeunes démocraties », devrait être organisée, après les crises post-électorales enregistrées ces dernières années !
Au Gabon, le régime en place, depuis plus de 43 ans, repose, pas sur des valeurs, mais sur l’argent et la force. Et il sait entretenir les illusions et donc le mensonge d’Etat. Comment croire qu'un pays (le Gabon), qui n'a pas la base de l'économie (l'agriculture), et qui est obligé, pour nourrir sa population, d'importer des produits vivriers principalement du Cameroun voisin, puisse être un « pays émergent » en 2025 ? Avant le Cameroun qui lui aussi voudrait être un « pays émergent », mais en 2035 !
Il est aussi établi que la démocratie ne s’épanouit que dans une société qui a banni la guerre et avec elle la dictature. L’Occident est aujourd’hui une démocratie parce que justement la guerre a été bannie sur ses terres. Dans le même esprit, il est également établi que la paix au Proche-Orient conditionne largement la sécurité internationale et la paix dans le monde. La démocratie n’est pas un système politique parfait, mais elle est le système qui ne légitime pas le coup de force, pour la conservation ou la conquête du pouvoir, et qui garantit le pouvoir du peuple, quand la dictature l’avilit.
L’Europe et Bruxelles viennent de prendre des mesures exceptionnelles, pour la croissance économique, avec un financement exceptionnel de 120 milliards d’euros, mais ces mesures devront être renforcées !
En Egypte, dans le monde arabo-musulman, en vertu d’une loi dite constitutionnelle, l’Assemblée nationale (l’Assemblée du peuple), issue de la révolution, une révolution exemplaire (sans les armes), ne peut pas se réunir. Et un bras de fer opposerait les militaires et le président élu, Mohamed Morsi, qui estime, à juste titre, qu’aucune loi n’est au-dessus de la souveraineté du peuple. Bruxelles, Berlin, le Caire, Paris, Londres, Washington (…), Abidjan et Libreville (noyaux durs de la Françafrique, avec des lobbies, pour la corruption et les transferts des mallettes d’argent, dénoncés par Maître Robert Bourgi, avocat français), ont-ils compris qu’aucune loi n’est au-dessus de la souveraineté du peuple, de la volonté populaire ?
Les peuples, en France et en Europe, après la révolution française de 1789, qui a permis aux nations, dans le monde, de conquérir des droits et libertés, regarderont-ils leurs entreprises s’effondrer sans réagir ? La France des libertés, la mère du principe de « la séparation des pouvoirs » (Montesquieu), renoncera-t-elle à son leadership dans la conduite de la révolution (salutaire), pour la justice sociale dans le monde ?
En Espagne, un mouvement populaire est né, pour la justice et contre les lois iniques, le mouvement des indignés. Et les indignés, dans le monde, sauront toujours réagir aux injustices ! En Tunisie, le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, le martyr, s’est immolé par le feu… Et les révolutions, dans le monde arabo-musulman, ne font que commencer ! L’Internationale démocrate, ONG dont l’objectif est d’œuvrer à la préservation de la paix sociale par la promotion du dialogue inter-religieux, de la culture de la tolérance et la lutte contre la pauvreté ou l’exclusion sociale, appelle à un sursaut, dans les nations, pour des mesures exceptionnelles (salutaires), face aux crises politiques et à la crise financière.
Il est à noter que la croissance économique, en Afrique, n’est qu’une illusion, sans la sécurité alimentaire. De plus, l’économie mondiale est un TOUT. Et donc l’Afrique subira, si elle ne subit pas déjà, les conséquences de la guerre en Libye, de la guerre en Côte d’Ivoire, de la guerre (sans fin) en Somalie (une honte pour l’Afrique et la communauté internationale), et de la crise pétrolière en Iran et les conséquences de la crise financière aux Etats-Unis et en Europe.
L’Internationale démocrate propose un Manifeste contre la guerre, avec « un avant-projet de résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, contre l’assassinat politique, l’attentat terroriste et l’agression extérieure », un avant-projet de résolution soumis aux chefs d’Etat américain et français, avant son examen par les Nations Unies.
L’Internationale démocrate propose aussi une Police de secours, dans le cadre de la prévention de la violence en milieu urbain et la lutte contre le chômage des jeunes, dans les pays riches et pauvres, avec « un avant-projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la Police de secours…. » : les gouvernements tunisien et égyptien, issus des révolutions (sans les armes), dans le monde arabo-musulman, ont déjà reçu les copies de cet avant-projet de loi… Et leur réaction est attendue, car ils devraient montrer la voie.
L’Internationale démocrate propose également des manifestations pacifiques (initialement prévues en 2011), dans toutes les nations, le 15 septembre 2013, Journée internationale de la démocratie, contre le terrorisme, le conflit israélo-palestinien, le coup de force, la violence politique et donc contre la guerre : les manifestations pacifiques seraient organisées sous le parrainage de Monsieur François Hollande, président de la République française, et avec le concours des Nations Unies.
L’Internationale démocrate propose un projet agricole pilote (un site par région ou province), au bénéfice des associations de jeunes planteurs en Afrique, continent le plus pauvre de la planète, un projet agricole soumis au gouvernement français, pour la coordination de sa réalisation, via les Missions diplomatiques françaises, avec le concours de la communauté internationale.
Si les hommes d’aujourd’hui n’ont pas la volonté d’agir, la volonté d’inventer l’avenir, après l’invention, par les hommes d’hier, de l’avion, du navire, de l’automobile, des machines agricoles (…), de la monnaie, de la démocratie et des institutions politiques, économiques, sociales et culturelles et l’invention des sports, quel héritage allons-nous laisser aux hommes de demain ?
L’Internationale démocrate est une invention, une initiative africaine, inspirée pour restaurer la dignité des peuples d’Afrique et du monde, après l’esclavage, la colonisation, les travaux forcés, l’exploitation de l’homme par l’homme...
L’Internationale démocrate est une initiative africaine, soutenue dans la conclusion du livre intitulée « L’Islam au Gabon », contribution à l’épanouissement harmonieux de l’islam dans un monde pacifique. L’Internationale démocrate est née à Bamako, au Mali, le 15 septembre 2001. Et en 2007, les Nations Unies ont déclaré que le 15 septembre, de chaque année, est la Journée internationale de la démocratie : Dieu est le Maître du temps et de l’espace. Cette initiative africaine, au bénéfice de toutes les nations, a été saluée par des hommes d’Etat et les simples gens. Monsieur Jacques Chirac, alors président de la République française, écrivait dans sa lettre d’encouragement : « J’ai été très sensible à l’envoi de votre ouvrage « L’Islam au Gabon ». Votre livre, concis et fort documenté, ouvre des pistes de réflexion originales pour un monde pacifique et ouvert au dialogue. Votre projet « d’Internationale démocrate » est à ce titre digne d’intérêt… ». Monsieur Barack Obama, président des Etats-Unis, avait adressé une lettre d’encouragement, en date du 24 juin 2011, à l’Internationale démocrate et à son fondateur.
L’Internationale démocrate propose toutes ces initiatives pour la paix, parce que son fondateur, militant africain des droits humains (…), est aussi convaincu que le changement en Afrique est nécessaire pour le changement dans le monde : l’Afrique libre, aujourd’hui et demain, avec des partenaires (honnêtes) d’horizons divers, est et sera une force productrice et un marché sûr, un débouché pour les produits finis, les économies d’Europe et du monde.
« Indignez-vous ! » a dit justement Stéphane Hessel, leader d’opinion, diplomate et militant politique français.
« Prenez-le pouvoir ! » a dit justement Jean Luc Mélenchon, leader du Front de gauche, député au Parlement européen, ancien candidat à la présidentielle de 2012 en France. Et « Le changement, c’est maintenant !» a dit justement François Hollande, ancien candidat à cette présidentielle historique et capitale, pour l’alternance au pouvoir, en France, et la mort de la Françafrique, président de la République française.
Enfin, la volonté populaire s’impose : il revient maintenant aux peuples (souverains), sous la direction des leaders (courageux), d’agir pour mettre fin, pas à l’injustice (sur la terre s’opposeront toujours les justes et les injustes), mais aux excès, de faire changer les lois iniques ou injustes, de pousser les gouvernants à prendre des mesures exceptionnelles, pour la sauvegarde de la justice et donc de la paix sociale, ou à quitter le pouvoir.
Fait à Yaoundé, le 10 juillet 2012
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** Ibrahim Bignoumbe-Bi-Moussavou est juge gabonais en exil, militant africain des droits humains, fondateur de l’Internationale démocrate.
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