Libéria : Les Etats africains ont-ils encore raté l’occasion de s’assumer ?

L’ex-président libérien Charles Taylor accusé d’avoir aidé et encouragé entre 1991 et 2002, les rebelles sierra-léonais du Front révolutionnaire uni, en leur fournissant armes et munitions en échange de diamants, est aujourd’hui âgé de 65 ans. Il devra ainsi passer le reste de sa vie derrière les barreaux, loin de l’Afrique. Et ce, en dépit de son souhait de passer sa vie carcérale dans un Etat africain. Charles Taylor a, en effet, en date du 10 octobre 2013, adressé une lettre au Tribunal qui l’a condamné, dans laquelle il a émis le souhait de purger sa peine au Rwanda. Il veut, semble-t-il, tout en purgeant sa peine, se sentir proche de sa famille. Et l’autre raison, c’est qu’il dit craindre pour sa sécurité en Grande Bretagne, l’autre bailleur de fonds en plus des Etats-Unis d’Amérique, du Tribunal pénal spécial pour la Sierra-Léone.