Mauritanie : Quelles perspectives après la présidentielle ?
Comme prévu, le président sortant mauritanien et candidat à sa propre succession a été reconduit par les électeurs mauritaniens. Il rempile pour un ultime mandat de cinq ans, s’il ne succombe pas, entre temps, au syndrome des chefs d’Etat africains, à savoir déverrouiller la loi fondamentale qui fixe à deux le nombre de mandats successifs. Ce n’est malheureusement pas la moindre des hypothèses, dans le mesure où le nouvel ancien président se considère, désormais, comme le père fondateur de la Mauritanie nouvelle et qu’il trouvera toujours, dans son dispositif, assez d’esprits courbés pour l’y pousser mais, pour l’instant, ce n’est qu’une hypothèse. Les mains désormais libres pour gouverner, le président réélu doit lâcher du lest et concéder le maximum à l’opposition, pour apaiser son mandat. Faire fi de celle-ci qui représente une bonne part des 53,82% de Mauritaniens qui n’ont pas voté pour lui, ne serait que de l’aveuglement politique.