Patrice Emery Lumumba, l’Afrique et la RD Congo
Pendant 50 ans, le peuple congolais a appris les leçons laissées par Lumumba et les autres. L’apprentissage a été invisible comme tant de phénomènes naturels, mais les résultats sont visibles, même si les ennemis continuent de penser comme s’ils étaient encore le 29 juin 1960.
Il avait dit, il avait écrit, il avait pensé que l’histoire de l’Afrique ne serait plus écrite à partir des capitales d’où partaient les ordres d’en finir avec l’Afrique. Un peu plus de 50 ans après, les pulsions qui animaient Lumumba et tant d’autres sont restées vives et animent les Congolaises et les Congolais comme si, au cours de cette longue initiation, le message émancipateur n’avait cessé de croître dans les consciences. Les pulsions émancipatrices font partie de l’humanité et ne peuvent être liquidées. Jamais.
Les pulsions émancipatrices sont aujourd’hui plus vivaces qu’elles ne l’étaient il y a 50 ans, car se sont accumulées les armes qui faisaient défaut : compréhension de ce que fut l’histoire colonisatrice, aujourd’hui opérant avec la même férocité à partir des mêmes édifices, des mêmes mentalités : réduire l’humanité à la soumission totale et complète aux ordres, aux désirs des plus puissants.
Cette énergie émancipatrice n’est pas seulement venue de Lumumba, il fut, comme Kimbangu, comme Kimpa Vita, comme Ganga Zumbi, comme Makandal, Boukman, Um Nyobe et tant d’autres des relais de pulsions venant des profondeurs de l’humanité pour que celle-ci retrouve les pratiques de fidélité à la justice et à la vérité (MAAT) venant de l’Égypte Ancienne (KMT). L’existence de ces pulsions animatrices des consciences existe tout comme existe la pesanteur. Comme la pesanteur, ces pulsions émancipatrices de l’humanité ne peuvent pas disparaître. En écoutant bien, on peut bien sûr entendre le Big Bang, mais aussi une autre mélopée traversant les courants d’énergie qui parcourent l’univers.
A chacune et à chacun son interprétation de cette mélopée,
en commémoration du 4 janvier 1959 et du 17 janvier 1961 :
Encore une fois assassinée, la RD Congo
Tout simplement pour motif de maintien de pulsions
Interdites, pulsions libératrices, non vengeresses
Fidèles à la justice, à la vérité
Réactivée, relancée
Il y a plus de 50 ans
Pulsions, vibrations, ondes
Relancées cycliquement
4 janvier 1959 et avec plus d’intensité
en mémoire du 17 janvier 1961
dates indélébiles
dans les mémoires
excédées par les déboires
Pulsions de consciences révoltées
Refusant toute soumission
à manipulations, fraudes
électorales
pulsions toujours plus fortes
depuis le 17 janvier 1961
toujours plus fidèles
Intensément à l’exemple de Lumumba
Des révoltées de la longue histoire
De la rencontre avec les sépulcres blanchis
Civilisateurs fraudeurs
Blanchisseurs de l’humanité
Piégés aujourd’hui dans leurs mailles
Ne sachant plus la différence
Entre civiliser, coloniser
éradiquer l’humanité
Pour mieux liquider
L’humanité, liquidons
En unisson ils chantent des requiem
Pour que disparaissent les peuples africains
En unisson, les civilisateurs
Colonisateurs, fossoyeurs de l’humanité
Veulent liquider, dissoudre le peuple Congolais
Comme après le 17 janvier 1961
Ils ont dissous le corps de Patrice Lumumba
Un corps aux idées et à l’esprit indissoluble
Aujourd’hui vibrant l’insoumission à la dictature
Par tous les sens des Congolaises et des Congolais
60, 65, 70 millions fois 5, fois une conscience
à la puissance infinie, une force
Qu’aucune armée au monde aujourd’hui, demain
Après-demain, ne peut vaincre
Le dictateur, ses employés et ses employeurs peuvent
Tuer physiquement comme ils ont tué le 4 janvier 1959
Le 17 janvier 1961
Jamais ils ne pourront tuer les pulsions
Emancipatrices continuant de sortir de l’esprit
De Lumumba, libérateur des énergies insubmersibles
Aidons
Le dictateur, ses employés et ses employeurs
A se voir comme ils ne veulent pas se voir :
Vous aimez recourir à la peur, à la terreur,
Mais les Congolaises, les Congolais, ont appris
A ne plus avoir peur de la peur de la terreur
Un jour, ou une nuit, dictateur
Rejeté par la vérité de l’heure
vous prendrez peur
Un jour, ou une nuit, la peur s’emparera du dictateur de ses employés
Et de ses employeurs pour ne plus jamais les lâcher
Car leur heure a sonné
Oui votre heure ne peut plus attendre
La machine à broyer les Africains comme
S’ils n’étaient pas des êtres humains démontre
Des signes d’essoufflement. L’élection programmée
28 novembre 2011 Proclamée victoire n’a pas convaincu
Certains des employés et employeurs traditionnels.
Avant la peur, le doute s’installe
Avant la peur, la colère retenue, la rage contenue
Bientôt il y aura la chasse aux sorcières pour détecter
La faille, pourquoi, comment, etc.
Un dictateur d’où s’échappe la certitude de tout
Est un dictateur fini.
Un dictateur qui n’a plus la
Confiance de tous ses employeurs et de tous ses employés
Voit avec mécontentement l’arrivée des signes
Annonciateurs de sa fin.
Cette fin est en train d’advenir grâce à la fidélité
A la pensée, à l’esprit, au désir d’émancipation
Laissés par les lutteurs sans peur pour une Afrique
Libre des dictateurs, leurs employeurs et leurs employés
La nature et les lois de la physique, de la nature
Signalent la fin du dictateur, ses employeurs et ses employés
Sous condition de maintien du désir insatiable
De faire revivre les pulsions de la conscience révoltée
Des martyrs du 17 janvier 1961.
Le temps de la justice et de la vérité,
apprise depuis les temps immémoriaux
toujours présente au travers des héroïnes
connues et inconnues,
héros partageurs de tout
hélas toujours niée, laminée, triturée, torturée
par les vendeurs du genre humain
toujours présente car justice et vérité
c’est le genre humain toujours vivant
refusant la soumission à toutes les logiques
compétitives productrices
reproductrices de guerres
sans fin nourrices
de la faim et de la fin de l’humanité.
Depuis 50 ans, 51 ans, les Congolaises et les Congolais
Rechargés par les pulsions émancipatrices
des martyrs du 4 janvier 1959
des héros du 17 janvier 1961
sont devenus des monuments indestructibles
pour qu’advienne en RDC et sur tout
le continent Africain
la justice et la vérité
Consciemment, inconsciemment, subconsciemment, mais toujours désireux
de liberté, le peuple congolais continue de naître dans, et de connaître le
présent et le futur pour lequel tant d’autres dans le passé s’étaient sacrifiés.
Un jour ou une nuit, la conjugaison de ces énergies absorbera tous les
obstacles rencontrés sur son chemin. La certitude du changement est
observable dans le fait que les obstacles sont en train de devenir énergie
libératrice. Il y a plus de 50 ans, Lumumba a été liquidé par des gens qui
auraient dû le défendre. Pendant 50 ans, le peuple Congolais a appris les
leçons laissées par Lumumba et les autres. L’apprentissage a été invisible
comme tant de phénomènes naturels, mais les résultats sont visibles,
même si les ennemis continuent de penser comme s’ils étaient encore le 29 juin 1960.
Le peuple Congolais n’a pas besoin de chars d’assaut
Encore moins d’armes nucléaires ou de missiles
Le peuple Congolais en train de se libérer des séquelles
De la colonisation et de la néo-colonisation
est en train de devenir
Une énergie qu’aucune force au monde ne pourra arrêter
Ou dévier de sa volonté de vivre libre dans la justice et la liberté
3 janvier 2012
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