Burundi: Fighting Intensifies Amid Power Shift
Fighting has intensified in Burundi in the months before the transfer of power to a new president, Human Rights Watch said. There have been military operations in nine of Burundi's seventeen provinces in the last two months. All parties to the war in Burundi need to deliver on their promises for peace and justice, Human Rights Watch urged as the new president, Domitien Ndayizeye, was due to take office in Bujumbura.
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Burundi: Fighting Intensifies Amid Power Shift
(New York, April 30, 2003) - Fighting has intensified in Burundi in the
months before the transfer of power to a new president today, Human
Rights Watch said. There have been military operations in nine of
Burundi's seventeen provinces in the last two months.
All parties to the war in Burundi need to deliver on their promises for
peace and justice, Human Rights Watch urged as the new president,
Domitien Ndayizeye, was due to take office in Bujumbura.
Under retiring president, Major Pierre Buyoya, the government and three
of four rebel movements signed cease-fires to end the nine-year long
civil war but failed to honor them.
On April 17, 19 and 20, the rebel Forces for the Defense of Democracy
(FDD) shelled residential neighborhoods with no nearby military targets
in the capital Bujumbura and the towns of Gitega and Ruyigi, killing at
least six civilians and wounding more than forty others. An FDD
spokesman declared they attacked in order to push the government to
further negotiations.
On April 23, government troops reportedly massacred some twenty
civilians at Kabezi just outside of Bujumbura in apparent reprisal for a
rebel attack on a local military post.
"Burundians see this transition as a time of fear, not a time of hope,"
said Alison Des Forges, senior adviser to the Africa division of Human
Rights Watch. "Civilians still have no faith that they won't become the
targets of unpredictable violence, either from the government or from
the rebels."
In the first-ever peacekeeping mission of the African Union, more than
one hundred South African troops arrived in Bujumbura this week. They
are the first of a force of some 3,500 soldiers, including some from
Mozambique and Ethiopia, meant to monitor the shaky cease-fire. Despite
general international praise for this effort, funders have contributed
only a fraction of the millions needed for the operation.
The Buyoya government made little progress in rendering justice for
crimes committed during the war, but last week lawmakers hurriedly
passed four laws to deal with such crimes. One, a first step in
ratification of the International Criminal Court, is clear, but the
others propose having an international commission of inquiry, a national
truth commission, and national courts all deal with ethnic slaughter
over the past forty years. The broad and overlapping mandates leave it
vague exactly how justice will be delivered.
"Promises have gotten Burundi nowhere," said Des Forges. "The government
and rebels need to implement the cease-fire, international donors need
to fund the peace-keepers, and legislative and judicial authorities need
to make the new laws on justice workable."
For more information, please contact:
In Buffalo, Alison Des Forges: +1-716-881-2758
In Brussels, Caroline Sculier: +32-2-732-2009
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Pour diffusion immédiate:
Burundi : Intensification des combats et la passation du pouvoir
(New York, le 30 Avril 2003) - Les combats se sont intensifiés au
Burundi au fur et à mesure que la passation du pouvoir présidentiel se
rapprochait a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Au moins neuf sur
les dix-sept provinces du Burundi ont connu des opérations militaires
dans les deux derniers mois.
Il s'impose que toutes les parties concernées par le conflit au Burundi
concrétisent leurs promesses en faveur de la paix et de la justice,
estime HRW à l'occasion de l'installation au pouvoir, ce 30 avril 2003,
du nouveau président Domitien Ndayizeye.
Sous le mandat de l'ancien président, le Major Pierre Buyoya, le
gouvernement et trois des quatre branches de la rébellion ont signé des
accords de cessez-le-feu en vue de mettre fin à la guerre civile qui
dure depuis près de neuf ans mais ont failli à honorer leurs
engagements.
Les 17, 19 et 20 avril, les rebelles des Forces pour la Défense de la
Démocratie (FDD) ont bombardé la capitale Bujumbura ainsi que les villes
de Gitega et Ruygi, tuant au moins six civils et en blessant plus de
quarante. Les obus tombaient dans des quartiers résidentiels, loin des
cibles militaires. Un porte-parole des FDD a déclaré que les attaques
visaient à contraindre le gouvernement à poursuivre les négociations.
Le 23 avril, les troupes gouvernementales auraient massacré une
vingtaine de civils à Kabezi juste à la sortie de Bujumbura en
représailles d'une attaque des forces rebelles contre un poste militaire
local.
« La situation est telle qu'au lieu de susciter l'espoir, la transition
attise les peurs », estime Alison Des Forges, Senior Advisor à la
Division Afrique de Human Rights Watch. « Les civils sont résignés et ne
peuvent qu'espérer qu'ils échapperont à cette violence aveugle qui est
le fait tant du gouvernement que des rebelles »
Dans ce qui est la première tentative de l'Union Africaine de mettre sur
pied une mission de maintien de la paix, une grosse centaine de
militaires sud-africains sont arrivés à Bujumbura cette semaine. Ils
sont les premiers éléments d'une force de 3.500 hommes, qui inclura des
soldats mozambicains et éthiopiens. La force a pour mission de
superviser le cessez-le-feu instable. Malgré le total soutien
international témoigné à cet effort, les bailleurs n'y ont contribué que
pour une part infime en comparaison avec les millions que l'opération
nécessite.
Le gouvernement de Buyoya ne s'est guère illustré dans l'exercice de la
justice visant à sanctionner les crimes commis pendant la guerre, mais
ces dernières semaines, les parlementaires se sont empressés d'adopter
trois lois en rapport avec des crimes de ce type. Un premier pas vers la
ratification de la Cour Pénale Internationale a été clairement posé,
mais les autres lois suggèrent qu'une commission internationale
d'enquête, une commission nationale vérité et réconciliation, et les
juridictions nationales auront toutes à juger les massacres à
connotation ethnique commis ces dernières quarante années. Avec des
mandats aussi étendus et qui se superposent, la question reste posée de
savoir comment la justice pourra vraiment être rendue.
« Les promesses ne mènent nulle part », estime Des Forges. « Le
gouvernement et la rébellion se doivent de concrétiser le cessez-le-feu,
les bailleurs internationaux se doivent de supporter la mission de
maintien de la paix, et il s'impose que les autorités législatives et
judiciaires rendent effectives les nouvelles lois adoptées en matière de
justice.»
Pour plus d'informations, merci de contacter :
A Buffalo, Alison Des Forges: +1-716-881-2758
A Bruxelles, Caroline Sculier: +32-2-732-2009
--
Jeff Scott, Ph. D.
Africa Division
Human Rights Watch
Phone: +1-212-216-1834
Fax: +1-212-736-1300
http://www.hrw.org/africa/index.php
en français, http://www.hrw.org/french/africa/