Cameroun : Le calvaire des homosexuels camerounais

L'opinion publique ne leur est pas favorable, les juges non plus ! Au Cameroun, les gays sont des boucs émissaires que l'on menace, frappe et emprisonne. Sans que personne n’y trouve à redire. Michel Togué est membre du Réseau des défenseurs des droits humains d'Afrique centrale (Redhac). Le 16 mars, il a échoué à faire libérer Jonas Singa Kimié et Franky Ndjomé, deux jeunes hommes condamnés le 23 novembre 2011 à cinq ans d'emprisonnement, soit le maximum de la peine encourue. La sévérité des juges serait justifiée par la « gravité des faits » : les deux coiffeurs auraient été surpris en juillet 2011 pendant un rapport sexuel à bord d'un véhicule. Si à Yaoundé les homosexuels redoutent la main lourde des tribunaux, ceux de Douala craignent la justice populaire, souvent mortelle.