Egypte : une dispersion qui est devenue un "bain de sang"

La police égyptienne a commencé, très tôt mercredi 14 août, à évacuer de force plusieurs places du Caire occupées depuis six semaines par les partisans du président déchu Mohamed Morsi. L'opération, que le pouvoir ne voulait pas voir se transformer en "bain de sang", a pourtant fait de nombreuses victimes. Plus de 200 personnes auraient péri sur les seules places Rabaa al-Adawiya et Nahda, au Caire. Les Frères musulmans, qui parlent de "massacre", évoquent de leur côté le chiffre de 2 200 morts et au moins 10 000 blessés.