Cameroun : Aucune loi pour protéger les femmes des mutilations génitales

Sous un arbre dans le jardin du parlement du Cameroun, à Yaoundé la capitale, des femmes députées écoutaient, émues, il y a quelques jours, Hannah Kwenti, 17 ans, mère d'une fillette de cinq mois. Elle avait été excisée trois jours seulement après son accouchement. "Je viens de Mamfé (sud-ouest du Cameroun), où j'avais été excisée en janvier dernier après l'accouchement de Ruth (sa fille)", dit-elle gênée, à IPS. "Mes beaux-parents l'avaient exigé, arguant que si on ne le faisait pas, je pourrais devenir un jour infidèle à Peter (son mari)".