Guinée équatoriale : Craintes pour la santé d’une militante en détention

Clara Nsegue Eyí est la fondatrice du Parti démocratique pour la justice sociale (Pdjs), une formation politique que les autorités de la Guinée équatoriale refusent d’enregistrer. Elle a été arrêtée pour avoir désobéi à un arrêté ministériel lui ordonnant de rester à Mongomo, sa ville natale, bien qu’elle vive à Malabo. Sa vie est en danger et une campagne d’urgence est lancée pour sa libération.

La militante politique Clara Nsegue Eyí se trouve en détention sans inculpation ni jugement depuis plus d’un mois en Guinée équatoriale pour avoir refusé d’obéir à un arrêté ministériel lui interdisant de quitter sa ville natale. Elle serait en mauvaise santé et il est possible que son état nécessite des soins urgents.

Clara Nsegue Eyí, également connue comme « Lola », est la fondatrice du Parti démocratique pour la justice sociale (Pdjs), une formation politique que les autorités refusent d’enregistrer. Elle est également enseignante et l’une des coordonnatrices du Mouvement de protestation populaire. Des policiers l’ont arrêtée sans présenter de mandat à Malabo, la capitale, fin juin 2013. On l’a ensuite envoyée dans la ville de Mongomo, dans le nord-est de la Guinée équatoriale continentale. Elle a dans un premier temps été incarcérée dans une caserne militaire pendant près de deux semaines. À la mi-juillet, elle a été transférée à la gendarmerie, où elle se trouve toujours en détention sans avoir été inculpée.

Elle a été arrêtée pour avoir désobéi à un arrêté ministériel lui ordonnant de rester à Mongomo, sa ville natale, bien qu’elle vive à Malabo.

Amnesty International a reçu des informations selon lesquelles Clara Nsegue Eyí est gravement malade et souffre d’une tumeur nécessitant des soins urgents. Des personnes l’ayant vue en prison ont affirmé qu’elle a perdu beaucoup de poids et paraît souffrante. Un médecin lui a rendu visite en prison et aurait ordonné son hospitalisation, de préférence ailleurs qu’en Guinée équatoriale, afin qu’elle puisse recevoir des soins urgents.

Clara Nsegue Eyí a été arrêtée le 13 mai 2013 en relation avec une manifestation organisée par le Mouvement de protestation populaire contre le refus des autorités de légaliser le Pdjs. Elle a été envoyée à Mongomo et a été placée en détention à la gendarmerie sans avoir été jugée ni inculpée ; elle a été remise en liberté le 27 mai, le lendemain des élections générales. Elle s’est vue interdire de quitter Mongomo. Elle a cependant décidé vers la mi-juin de retourner à Malabo, où elle réside normalement. La police l’a arrêtée environ deux semaines plus tard.

Dans cette affaire, la loi équato-guinéenne, elle-même, est bafouée, puisqu’elle reconnaît des droits à toute personne arrêtée, comme celui d’être présenté devant un juge et d’être informé des charges retenues contre elle. Etant donné le non-respect de cette règle, la prévenue devrait être immédiatement libérée, comme le demande Amnesty International.

Amnesty international invite à envoyer des pétitions pour exiger sa libération auprès des Autorités équato-guinéennes. (voir : http://bit.ly/18uxDNs)

CE TEXTE VOUS A ETE PROPOSE PAR PAMBAZUKA NEWS



* Ne vous faites pas seulement offrir Pambazuka ! Devenez un Ami de Pambazuka et faites un don MAINTENANT pour aider à maintenir Pambazuka LIBRE et INDEPENDANT ! 
http://www.pambazuka.org/fr/friends.php



** Veuillez envoyer vos commentaires à [email protected] ou commentez en ligne sur le site de Pambazuka News