Mauritanie : Les victimes de viol demandent justice, et finissent en prison
14.05.2009
Les femmes de Mauritanie qui portent plainte pour agression sexuelle s'exposent au risque d'être incarcérées en raison de lois mal définies et d'un phénomène de stigmatisation qui font porter aux victimes plutôt qu'à leurs agresseurs la responsabilité du crime, selon un organisme à but non-lucratif local. Le viol reste un sujet tabou en Mauritanie, à tel point qu'il n'est pas abordé dans la loi et que le mot ne figure dans aucun document gouvernemental, selon l'Association mauritanienne pour la santé de la mère et de l'enfant, une ONG. « Comment punir les agresseurs si le crime lui-même n'a pas été clarifié ?», s'interroge le conseiller juridique de l'association.