Togo: Human rights league concerned about treatment of Kodjo

STATEMENT BY LTDH (LTDH, Lomé, Togo 14 April 2005)

The Togolese League for Human Rights (LTDH) has just learnt with indignation and horror the inhumane and degrading treatment the military regime of the pair Faure Gnassinge-Abass Bonfoh is inflicting on former Prime Minister Agbéyome Messan Kodjo who was arrested when he arrived in Togo on 8 April 2005 after three years in exile in France.

Immediately after his arrest, Mr Agbéyome Messan Kodjo was subjected to human rights violations with his transfer from Lomé prison to Kara prison. The strategy was to isolate him from judges and lawyers as well as from his family.

To make matters worse, during his transfer from Lomé to Kara, he was handcuffed in violation of the law.

The transfer of General Eyadema’s former Prime Minister to Kara civilian prison has turned out to be hell. He is guarded in a civilian prison by military paratroopers known as “red berets”! According to the desperate pleas by his wife to the Togolese League of Human Rights, he is locked up in a cell and its key was reportedly dropped at the Landja military camp on the night of 12 April 2004. Isolated and deprived of water, Mr Kodjo cried out in vain for water and finally succumbed to a serious condition which now puts his life in danger.

If they wanted to kill him, they couldn’t have acted otherwise. All Togolese still remember the cruel and tragic death of Antoine Idrissou Meatchi former Vice President of the Republic who was deprived of food, the infamous “black diet.”

The LTDH holds the Togolese authorities responsible for they will have to answer for the safety and health of Mr Agbéyomé M Kodjo on whom they are carrying out an act of political vengeance. Indeed, it seems that the RPT has not forgiven Mr Kodjo for denouncing the corruption and crimes of the Eyadema regime.

The League wrote a protest letter to the interim President of the Republic, Abass Bonfoh, hoping he would bring an end to this tragedy of a Togolese citizen whose offence was to disagree with the regime he served.

The League urgently calls on human right organizations and the United Nations Commission on Human Rights to intervene on his behalf with the Togolese authorities.

Done at Lomé 14 April 2005
Secretary General
Ayayi Togoata Apedo-Amah

Déclaration de la LTDH (LTDH, Lomé, Togo, 14 avril 2005)
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme exige la cessation des traitements inhumains et dégradants infligés à l’ex-premier ministre Agbéyomé Messan Kodjo à la prison de Kara
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme vient d’apprendre avec indignation et horreur les traitements inhumains et dégradants que le régime militaire du tandem Faure Gnassingbe – Abass Bonfoh est en train d’infliger à l’ex-premier ministre Agbéyome Messan Kodjo arrêté à son arrivée au Togo, le 08 avril 2005, après trois années d’exil en France.
Dès son arrestation, M. Agbéyome Messan Kodjo a commencé à subir des violations de ses droits humains à travers son transfert de la prison de Lomé à celle de Kara. La stratégie étant de l’éloigner de ses juges et avocats et de sa famille.
Fait aggravant, son transfert s’est effectué de Lomé à Kara les menottes aux poignets en violation de la loi.
Son arrivée à la prison civile de Kara s’est transformée pour l’ancien premier ministre du général Eyadema en enfer. Il y est gardé par des militaires parachutistes dits «bérets rouges» dans une prison civile ! D’après les appels désespérés de son épouse à la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme, il est enfermé dans une cellule dont la clé serait déposée la nuit, depuis le 12 avril 2005, au camp militaire de Landja. Isolé et privé d’eau, M. Kodjo a crié en vain pour réclamer de l’eau et a fini par faire une crise grave mettant sa vie en danger.
Voudrait-on le tuer qu’on n’agirait pas autrement. Tous les Togolais ont encore en mémoire la mort cruelle et tragique de feu Antoine Idrissou Meatchi, ex-Vice- Président de la République, soumis à la privation totale de nourriture, la fameuse «diète noire».
La LTDH met les autorités togolaises devant leurs responsabilités, car elles auront à répondre de la sécurité et de la santé de M. Agbéyomé M. Kodjo sur lequel elles sont en train d’assouvir une vengeance politique. En effet, le pouvoir RPT ne semble pas avoir pardonné à M. Kodjo d’avoir dénoncé la corruption et les crimes du régime Eyadema.
La Ligue a écrit une lettre de protestation au Président de la République par intérim ,Abass Bonfoh, et attend de lui qu’il mette fin au drame que vit un citoyen togolais qui a eu le tort d’être en désaccord avec le régime qu’il a servi.
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme lance un appel urgent aux organisations des Droits de l’Homme et à la Commission des Nations Unies aux Droits de l’Homme afin qu’elles interviennent auprès des autorités togolaises.

Fait à Lomé, le 14 avril 2005
Le Secrétaire Général,
Ayayi Togoata Apedo-Amah