Niger : La chasse aux sorcières est ouverte

Il ne fait pas bon être ancien député ces temps-ci au Niger. Surtout si l'on est contre la nouvelle Constitution octroyant un bonus de 3 ans à l'actuel chef de l'Etat, Mamadou Tandja, dont le deuxième mandat expirait en fin décembre prochain. Les tracasseries sont le lot quotidien de tout ex-député dans cette situation. S'il n'est pas gazé et/ou matraqué au cours d'une manifestation de protestation à laquelle il a le culot de prendre part, il peut être convoqué par la police et gardé à vue pour un certain nombre de faits commis quand il exerçait son mandat. Une vingtaine de députés se sont ainsi vus reprocher des détournements de fonds à l'Assemblée nationale.