Mettre fin à «l’Afrique poubelle»
L’Afrique poubelle du monde, c’est une réalité. Chaque année, des milliers de tonnes de déchets sont déversées sur le continent, parmi les plus dangereux. Entre autres, les déchets électroniques dont la plus grande partie venant de l’Europe. Enda Ecopole a profité du Fsm 2011 pour dérouler une exposition qui se veut le reflet de la conscience du danger que les « déchets électroniques sont dangereux pour l’environnement », ainsi que pour «ceux qui les manipulent ».
Mettre fin à «l’Afrique poubelle»
L’Afrique poubelle du monde, c’est une réalité. Chaque année, des milliers de tonnes de déchets sont déversées sur le continent, parmi les plus dangereux. Entre autres, les déchets électroniques dont la plus grande partie venant de l’Europe. Enda Ecopole a profité du Fsm 2011 pour dérouler une exposition qui se veut le reflet de la conscience du danger que les « déchets électroniques sont dangereux pour l’environnement », ainsi que pour «ceux qui les manipulent ».
Aujourd’hui certains pays ont interdit l’importation de véhicules ayant déjà une durée de vie importante (5 ans au Sénégal), mais « les appareils électroniques nous envahissent toujours ». Comment limiter les dégâts ?
Le Fsm 2011 a été l’occasion pour Enda Ecopole d’organiser une session de formation en vue d’aider les utilisateurs de ces matériels de seconde main à pouvoir les manipuler sans danger. «Une formation qui s’articule autour de deux volets », selon Abdoulaye Touré, chef du projet. Le premier volet consiste à former les gens aux techniques de démantèlement des appareils électroniques défectueux en voie d’être réparés, mais aussi à la maintenance qui permettra aux bénéficiaires de mieux comprendre l’architecture des matériaux électroniques.
Cette formation est d’autant plus importante que si ces déchets sont manipulés sans connaissance, ils peuvent être nocifs pour l’environnement et les êtres humains. « Des substances comme le plomb contenu dans ces déchets peuvent s’avérer fatales. Les brûler n’est pas la meilleure solution. Cette technique présente des inconvénients pour l’environnement comme la détérioration des sols ; la fumée qui s’en dégage est dangereuse pour les riverains », confie M.Touré.
Le défi pour les pays du Sud n’est pas seulement de démanteler et de recycler des matériaux électroniques, mais aussi d’en fabriquer d’autres à moyen prix. Ceci dans le souci de réduire la fracture numérique dans le respect de l’environnement.
Oumar KANDE
L’Afrique veut son système de transfert d’argent
Selon une étude de la Banque Africaine de Développement (BAD), 30 à 40 milliards de dollars Us sont transférés en Afrique chaque année. Quelque 41% des paiements et 65% des lieux de déboursements se situent au niveau des banques, en partenariat avec Western Union et Money Gram. Le passif est lourd, au regard de la cherté des frais et taxes sur les transferts, mais cette réalité pourrait changer, ainsi que l’idée a été exposée pendant le FSM.
Des institutions de microfinance de dix pays africains vont initier, grâce au soutien de dix organisations de l’Union européenne, un système de transfert d'argent avec des associations de migrants africains pour le développement. Il s’agit de Vital finance du Bénin, RCPB du Burkina Faso, ACSI d’Ethiopie, SAT du Ghana, KWFT du Kenya, Kafo jiginew du Mali, LAPO du Nigéria et Pamecas du Sénégal, L’idée est d’offrir une plateforme Internet et Mobile Banking permettant aux migrants de gérer leur épargne à distance dans leur pays d’origine et ainsi de transformer les coûteux virements internationaux en un simple retrait en ligne quasiment gratuit. Ce nouveau regroupement veut faire mieux que Western Union et Money Gram en allégeant les coûts de transfert et en finançant des projets de développement pour les migrants.
Les avantages des institutions de micro finances tiennent au fait qu'elles sont installées au niveau le plus bas, c'est à dire le village. Dans les dix pays membres de la future institution, on compte 1 133 agences de microfinance pour 3.5 millions d'abonnés, affirme Jean POUIT, chef d’un projet de micro finance. Cette panafricaine sera mise sur pied en juin 2011 lors d’un colloque prévu à Accra, et un appel d'offre sera lancé pour la constitution de la plateforme.
Par Moussa MANE
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