Afrique : L’Onu mobilise contre la traite des personnes
«Les mesures prises par les Etats pour décourager la demande sont souvent axées sur la demande aux fins d'exploitation sexuelle, en particulier des femmes et des jeunes filles, et négligent d'autres aspects, tels que la demande pour une main-d'œuvre exploitée et la vente d'organes », estime Mme Ngozi Ezeilo, rapporteure spéciale sur la traite des êtres humains. Dans son rapport, elle exhorte en conséquence les gouvernements à élargir leur perception de la traite des êtres humains afin d'inclure tous les aspects de ce fléau, en particulier les facteurs social, économique, culturel et juridique de la demande. «Les entreprises sont des partenaires importants dans la lutte contre la traite des êtres humains», poursuit la Rapporteure spéciale, ajoutant que dans la majorité des affaires qui lui ont été soumises, les acteurs privés se livraient fréquemment à l'exploitation de main d'œuvre.