La société civile appelée à se mobiliser sur les politiques sociales et environnementale de la Banque mondiale
Plus de 378 organisations de la société civile de tous les continents se sont mobilisées en octobre dernier pour exprimer leur déception concernant une dilution massive des politiques qui viennent détruire 30 ans d'évolution des normes sociales et environnementales. Il faut continuer à s’y opposer.
Comme vous le savez peut-être déjà, depuis un an et demi, la Banque mondiale est en train de réviser ses politiques de sauvegarde sociales et environnementales. Il s’agit des normes de responsabilité sociales de façon plus simple, que la banque exige de ses clients (gouvernements ou secteur privé) un respect et une conformité stricte, cela pour éviter que ses investissements ne nuisent à l’environnement, aux droits de travailleurs, aux groupes vulnérables comme les femmes, les enfants, les peuples autochtones, les communautés affectées, les droits humains de façon générale. Ces sauvegardes sont donc extrêmement importantes pour la survie de la planète, car la Banque mondiale est la première institution de financement du développement, particulièrement en Afrique !
L’avant-projet a été publié pour des commentaires et des consultations publiques le 30 juillet 2014 (1)
Plus de 378 organisations de la société civile de tous les continents se sont mobilisées en octobre dernier pour exprimer leur déception concernant une dilution massive de ces politiques qui viennent détruire 30 ans d'évolution des normes sociales et environnementales.
En outre, une lettre ouverte a été envoyée, le 8 octobre 2014, au président de la Banque mondiale, en guise de protestation. Mais au même moment, la Banque poursuit ses consultations publiques et régionales à travers le monde. (2)
Nous pensons que ces politiques de sauvegardes n'ont plus aucune importance pour la Banque, ce qui se manifeste dans la manière dont ces ateliers de consultations publiques sont organisés : pas de publicité au niveau national, choix non démocratique des participants qui n’ont souvent aucune connaissance ou intérêt sur le sujet), pas de documentation fournis lors des ateliers, pas de rapports partagés, etc.
Ainsi, le 18 novembre prochain, la Banque mondiale a programmé une consultation avec les organisations de la société civile sénégalaise et le bureau régional a déjà choisi ‘’ses participants’’ sur on ne sait quels critères. Nous soupçonnons déjà la répétition des mêmes pratiques.
Connaissant l’expertise et l’intérêt des Osc sénégalaises sur les questions de développement durable et de droits humains, je pense qu’une forte mobilisation des Osc à l’occasion de cette consultation publique peut faire la différence.
QUE FAIRE ?
- Premièrement, demandez dès aujourd’hui une invitation en envoyant un mail à l’équipe des sauvegardes ([email protected]);
- Deuxièmement, prenez connaissance du draft publié par la banque le 30 juillet 2014 en attaché ;
- Troisièmement, rejoignez-nous le 18 novembre 2014 à 8h00 au siège de la Banque mondiale à Dakar (Corniche ouest X David Diop).
La Banque mondiale est une institution publique, c’est notre banque à nous tous. Sa mission est de réduire la pauvreté et non le contraire.
Non à des normes environnementales et sociales dévaluées, inefficaces pour protéger les droits humains et la planète !
NOTES
1) http://bit.ly/1svwXAe
2) http://bit.ly/1sL6Feh
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** Sagne Aly Marie est président de Lumière Synergie pour le Développement
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