Global : L’Afrique projette ses angoisses à Cannes

Les films africains sont toujours rares sur la Croisette. La tendance se confirme encore pour cette 65e édition du Festival de Cannes qui s’est ouvert le 16 mai. Seul le film du réalisateur égyptien Yousry Nasrallah « Baad el Mawkeaa » (Après la bataille) représentera le continent dans la course à la Palme d’or. Pour retrouver de nouveau la trace du cinéma africain dans la sélection officielle, il faudra se tourner vers la section "Un certain regard" où « Les Chevaux de Dieu » du Marocain Nabil Ayouch et La Pirogue du Sénégalais Moussa Touré ont été sélectionnés. Point commun de ces œuvres africaines : leur gravité. Adapté du livre Les Etoiles de Sidi Moumen, Les Chevaux de Dieu revient sur le parcours des kamikazes qui ont commis les attentats de Casablanca en 2003. Moussa Touré s’intéresse également à une tragédie, celle de ces compatriotes qui tentent de gagner l’Europe en embarquant dans des pirogues de fortune.