Niger : La difficile renaissance des «fistuleuses»

Les femmes nigériennes atteintes de fistules obstétricales, causées par les grossesses précoces, tentent de se reconstruire un avenir dans un centre qui leur sert de refuge. Aucune d’entres elles ne connaît sa date de naissance. Sans papiers dans leur propre pays. Mais une identité leur colle à la peau : on les appelle «les fistuleuses», comme on dirait «les pestiférées». Elles font peur, elles rebutent, elles dégoûtent leur propre famille, leur village, la société. Elles se sont réfugiées dans le centre d’accueil des femmes atteintes de fistules obstétricales, à Zinder, une région au sud du Niger. Elles attendent d’être soignées de cette affection handicapante, qui ne leur permet plus de maîtriser leurs urines et parfois leurs selles.