Mozambique: Journalist kidnapped, threatened with death

La version française suit. The French version follows.

IFEX - News from the international freedom of expression community
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ALERT - MOZAMBIQUE

1 February 2005

Journalist kidnapped, threatened with death

SOURCE: Reporters sans frontières (RSF), Paris

**For further information on the Cardoso case, see IFEX alerts of 25 January
2005, 4 June and 12 May 2004, 21 November, 31 and 30 January 2003, 12 and 4
December, 12 and 4 November, 8 October, 3 September and 22 May 2002, and
others**

(RSF/IFEX) - RSF has called on the Mozambican authorities to protect
Jeremias Langa, news director of the privately-owned television station
Soico TV (STV). On 27 January 2005, the journalist was kidnapped at gunpoint
in Maputo. He was held briefly and threatened with "the same fate as
journalist Carlos Cardoso if [he] continued to talk too much." Cardoso was
killed in 2000.

Langa was previously attacked and threatened by armed men in October 2004.
The police investigation into that incident was inconclusive. This latest
incident came just a few days after one of Cardoso's convicted killers was
returned to prison.

"Violence against the press and impunity for the perpetrators [of attacks]
should finally be a thing of the past. But to achieve this goal, the
Mozambican authorities must take this attack seriously rather than finding
excuses for not carrying out an immediate investigation," RSF said.

Langa said he was attacked by two unidentified "black men in their 30s" in
the Maputo suburb of Malhangalene, on the evening of 27 January. The
assailants threatened the journalist with their pistols and got into his car
with him. One of his attackers took the wheel while the other kept his gun
pointed at Langa in the back seat.

"You talk too much," said the man, pointing his gun at Langa. "You're a
journalist who talks too much. You are going to be given a lesson that will
make you shut up. You are going to die like Carlos Cardoso."

Langa told RSF that he made an effort to say nothing in reply and to keep
calm. "You are saying nothing, but you talk too much on your TV station,"
his assailants kept saying during the half hour that the abduction lasted.
They finally threw him out of the car as they passed a restaurant a few
kilometres from the city centre. Displaying their pistols one last time,
they said, "Say anything at all and you'll be killed."

In the October incident, Langa was accosted by three men, two of whom were
armed, as he approached his car after leaving his office. One of the
assailants said to him, "Journalist bastard, we'll get you!" Langa told RSF
that the police took no action at the time and, when he enquired, they told
him they had "misplaced the complaint."

Langa said he did not know the precise motives for these attacks, but
assumed his frequent on-air comments of a political nature during interviews
with Mozambican personalities on STV could expose him to reprisals.

For further information, contact Léonard Vincent at RSF, 5, rue Geoffroy
Marie, Paris 75009, France, tel: +33 1 44 83 84 84, fax: +33 1 45 23 11 51,
e-mail: [email protected], Internet: http://www.rsf.org

The information contained in this alert is the sole responsibility of RSF.
In citing this material for broadcast or publication, please credit RSF.
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ALERTE - MOZAMBIQUE

Le 1er février 2005

Un journaliste kidnappé et menacé de mort par des inconnus

SOURCE: Reporters sans frontières (RSF), Paris

**Pour des informations complémentaires sur le cas Cardoso, veuillez
consulter des alertes de l'IFEX du 25 janvier 2005, 4 juin et 12 mai 2004,
21 novembre, 31 et 30 janvier 2003, 12 et 4 décembre, 12 et 4 novembre, 8
octobre, 3 septembre et 22 mai 2002, entre autres**

(RSF/IFEX) - Jeremias Langa, directeur de l'information de la chaîne privée
du Mozambique Soico TV (STV), a été kidnappé dans sa propre voiture et
retenu sous la menace d'armes à feu par des inconnus pendant plus d'une
demi-heure, le 27 janvier 2005, dans la banlieue de Maputo. Ses agresseurs
l'ont injurié et ont menacé de lui réserver le même sort que le journaliste
assassiné Carlos Cardoso s'il continuait à "trop parler".

"Quelques jours après le retour en prison de l'un des assassins de Carlos
Cardoso, cette agression réveille de vieilles inquiétudes, a déclaré RSF. Ce
n'est pas la première fois que Jeremias Langa est attaqué. A ce jour,
l'enquête de police n'a abouti à rien", a ajouté l'organisation.

"La violence contre la presse et l'impunité des agresseurs devraient enfin
appartenir au passé. Mais pour atteindre cet objectif, les autorités du
Mozambique doivent prendre cette attaque au sérieux, plutôt que de chercher
des prétextes pour ne pas mener d'enquête rapide. Jeremias Langa doit être
protégé jusqu'à ce que ses agresseurs, y compris leur éventuel
commanditaire, aient été retrouvés", a conclu RSF.

Dans la soirée du 27 janvier, à Malhangalene, une banlieue de la capitale du
Mozambique, Langa a été attaqué par deux inconnus "de race noire, âgés de la
trentaine", selon son récit. Le menaçant avec des pistolets, les deux
agresseurs sont montés à bord de sa Toyota Corolla. L'un d'eux a pris le
volant, tandis que l'autre maintenait le journaliste sous la menace de son
arme, sur le siège arrière. "Tu parles trop, lui a asséné l'homme qui le
tenait en joue. Tu es un journaliste qui parle trop. On va te donner une
leçon qui te fera taire. Tu vas mourir comme Carlos Cardoso". Langa a
expliqué à RSF qu'il s'était efforcé de ne rien répondre et de garder son
calme. "Tu ne dis rien maintenant, alors que tu parles beaucoup dans ta
chaîne de télé", a répété l'un des inconnus pendant la demi-heure qu'a duré
le kidnapping.

Alors qu'ils passaient devant un restaurant situé à plusieurs kilomètres du
centre-ville, les deux hommes ont jeté le journaliste hors de sa voiture. En
lui montrant leurs pistolets, ils lui ont lancé : "Si tu dis quoi que ce
soit, on te tuera".

En octobre 2004, Langa avait déjà été attaqué par des inconnus après avoir
quitté son bureau. Alors qu'il se trouvait près de sa voiture, trois hommes,
dont deux étaient armés, l'ont agressé en lui lançant : "Salaud de
journaliste, on te trouvera !"

Interrogé par RSF, Langa a déploré l'inaction de la police, qui affirme que
ses services ont "perdu sa plainte". Il dit ignorer les motivations exactes
de ses agresseurs, estimant que ses interventions régulières à l'antenne de
STV lors d'interviews de personnalités mozambicaines l'exposent à
d'éventuels règlements de comptes politiques.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Léonard Vincent,
RSF, 5, rue Geoffroy Marie, Paris 75009, France, tél: +33 1 44 83 84 84,
téléc: +33 1 45 23 11 51, courrier électronique: [email protected], Internet:
http://www.rsf.org

RSF est responsable de toute information contenue dans cette alerte. En
citant cette information, prière de bien vouloir l'attribuer à RSF.
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