Faire émerger une nouvelle globalité africaine
Salvador de Bahia (Brésil) était, du 12 au 14 juillet dernier, le point de convergence des éminences grises de l’intelligentsia africaine du continent et de la diaspora. Sous l’égide de l’Union Africaine et avec l’appui du gouvernement brésilien, la deuxième édition de la Conférence des Intellectuels Africains et de la Diaspora (CIAD II) a enregistré une participation de quelques 1000 femmes et hommes de lettres et de sciences, artistes, acteurs politiques et représentants de la société civile. Puisant ses fondements dans les assises de la CIAD I tenue à Dakar en Octobre 2004, la CIAD II a permis de consolider les acquis de la première édition en servant de cadre de synergie entre les intellectuels se réclamant d’une quelconque africanité qu’ils vivent au sein ou hors du continent. Un formidable succès mais beaucoup d’écueils se profilent à l’horizon.
La CIAD II s’est tenue dans un contexte assez précaire du fait que pas plus tard que la semaine d’avant, les médias se faisaient l’écho des malversations financières qui seraient survenues lors de la première CIAD en 2004. Le spectre du vieux démon planait encore dans la mémoire de tous ceux qui avaient foi en une nouvelle ère avec la création de l’Union Afrique (UA) et avec son corollaire de nouvelles initiatives tels le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et le Mécanisme Africain de Revue des Pairs (MARP).
C’est justement dans la dynamique du nouvel enthousiasme engendré par l’UA que la CIAD a été initiée. La rencontre d’Octobre 2004 à Dakar (Sénégal) fut une première car jamais avant les intellectuels africains et de la diaspora n’ont été conviés dans un cadre aussi officiel que celui de l’UA pour réfléchir ensemble sur le destin du continent et celui de ses enfants vivant en son sein et dans d’autre contrées. Ces derniers ont été pour la plupart extirpés du continent dans des conditions dramatiques (traite des esclaves, main-d’œuvre ouvrière et agricole pendant la colonisation) et portent encore les stigmates d’un passé douloureux et d’un présent semé d’embûches car jalonné de discrimination raciale, d’extrême pauvreté et de précarité psychologique.
En dehors de l’hôte, le Président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva¸ du Président la Commission de l’Union Africaine, Alpha Omar Konaré, la présence de sept chefs d’Etats et de Gouvernements (Abdoulaye Wade du Sénégal, John Kuffor du Ghana, Pedro Pires du Cap-Vert, Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale, Festus Mogae du Botswana, Ali Mohamed Shein, Vice-Président de la Tanzanie et Portia Simpson Miller, Premier Ministre de la Jamaïque) témoignent de l’intérêt que suscite une telle manifestation.
La tenue de la CIAD II à Salvador de Bahia (Nord-est du Brésil) est hautement symbolique pour deux raisons : le Brésil est considéré comme la deuxième patrie des Noirs après l’Afrique car il abrite la plus vaste population de Noirs en dehors du continent. La ville de Salvador, dans l’Etat de Bahia, au Brésil, était l’un des premiers ports d’entrée de millions d’esclaves extirpés d’Afrique et convoyés vers les Amériques pendant la traite négrière. C’est aussi le lieu où l’on a connu l’une des plus violentes révoltes d’esclaves survenues dans la diaspora. Donc, c’est à partir de perspectives historique, émotionnelle et épistémologique que les réflexions sur des relations plus étroites entre Africains vivant dans le continent et Africains de la diaspora ont été menées.
Quatre sessions plénières avec des tables rondes regroupant jusqu’à dix intervenants et vingt-quatre sessions parallèles ont permis à plus de 1000 universitaires, artistes, leaders politiques et représentants d’organisations de la société civile africaine de passer en revue diverses questions liées à la renaissance politique, culturelle et économique de l’Afrique et des Africains de la diaspora. La lancinante question étant comment arriver à une participation effective et efficiente de tous les Africains à cette ambition qui se situe au cœur des missions que s’est assignée l’Union Africaine.
Une large panoplie de sujets
Le thème général de la CIAD II était celui de la renaissance politique, culturelle et économique de l’Afrique, et la rencontre a permis de mener des réflexions collectives sur la situation politique, économique et sociale des peuples africains. Sans être un exposé d’une litanie de diagnostics macabres et pessimistes sur le sort de l’Africain, la CIAD II a permis un dialogue franc et ouvert entre des enfants d’Afrique désireux de se retrouver pour une meilleure symbiose de leurs actions pour la mère Afrique et sa progéniture.
De par la panoplie de thèmes à l’ordre du jour et de par la richesse des débats, l’organisation de la conférence a été un réel succès. La diversité des sujets était assez remarquable et elle reflète bien les questions-clés qui agitent l’Afrique et la Diaspora à l’orée du XXI ème siècle. Si le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies, Koffi Annan et bon nombre d’intellectuels africains de renom (dont en première ligne les lauréats des Prix Nobel : Wole Soyinka, John Coetzee et Desmond Tutu) sur la présence desquels les organisateurs comptaient beaucoup ont, malheureusement, été absents, il n’en demeure pas moins qu’une large part de la crème de l’intelligentsia africaine a convergé vers Salvador de Bahia.
La présence du musicien africain-américain, Stevie Wonder, a été très remarquée. Invité spécial de la CIAD, son aura et son intervention ont marqué les cœurs et les esprits d’un public qui l’a fortement ovationné. Son cri du cœur fut l’appel à la réunification des histoires de l’Afrique et de la diaspora. Pour ce virtuose de la chanson « notre histoire a été écrite par d’autres. Il y a des gens en Afrique qui ne savent pas l’histoire de l’esclavage ; de même, il y a des gens dans la diaspora qui ne savent pas que l’Afrique abritaient de grands royaumes dans le passé. Toute notre histoire est à réécrire ». En Africaniste convaincu, Stevie Wonder estime que la meilleure manière de re-connecter ces deux peuples séparés par les tragédies de l’histoire est de profiter des miracles de la technologie.
Il gratifiera le public de la lecture des lyriques de l’une de ses plus célèbres chansons ‘If your love cannot be moved’. La phrase “you can’t free the slaves to enslave them differently” fut particulièrement applaudie car en ligne de mire avec la préoccupation ambiante.
D’ailleurs, la dénonciation de la mondialisation uni-directionnelle et du système capitaliste mondial a été l’une des constantes de la CIAD. Dans toutes les discussions, la marche actuelle du monde a été dénoncée et la conférence fut un forum pour réclamer d’une manière générale une connexion plus importante entre pays du Sud.
Le Président brésilien lui-même, Lula, a violemment condamné les règles injustes de la politique mondiale dictées par les superpuissances qui imposent aux pays pauvres commerce inéquitable, lois du marché, et diktat de multinationales et d’organisations financières internationales, entre autres calamités. C’est pourquoi il appellera l'Afrique et sa diaspora à « ne pas s’attendre à de la charité de la part des Occidentaux mais à développer des politiques de coopération viables qui ne doivent pas partir du haut vers le bas mais émerger des masses elles-mêmes ». Il a insisté sur la nécessité pour les pays du Sud d’être plus solidaire, et de se faire un peu plus confiance.
Concernant les Afro-Brésiliens, les grandes questions a l’ordre du jour sont ceux de l’affirmative action et des réparations. Depuis son arrivée au pouvoir, un certain nombre de mesures en faveur d’une meilleur intégration des Brésiliens noirs ont été prises, mais les écarts sont encore trop grands . Nous sommes plusieurs á avoir été frappés par la quasi invisibilité des noirs dans le centre ville de certains quartiers de Salvador, ou même dans les aéroports tels que ceux de Sao Paolo et Salvador.
La table ronde sur Genre et Egalité a été l’une des grandes attractions et réussites de la deuxième CIAD. Neuf brillantes présentations ont été faites par des spécialistes des questions de genre du Brésil, de Costa Rica, de la Martinique, du Burkina Faso, du Tchad et du Sénégal. Du continent et de la diaspora, l’observation dominante est que la femme est la composante la plus vulnérable de la société.
A partir d’angles d’analyses différents, les communications montrèrent que les femmes étaient les principales victimes de la pauvreté, des conflits, des pratiques culturelles et religieuses discriminatoires et de l’inégalité globale entre pays développés et pays sous-développés. Une présentation émouvante par moments de Waïna Sant’Anna, chercheure et activiste brésilienne permit de mieux cerner la situation désastreuse de la plupart des noires brésiliennes. Une profonde vulnérabilité causée par un appauvrissement chronique, une situation sanitaire précaire et bien sûr un faible accès au système éducatif font d’elles des parias de la société.
En guise d’illustration, elle révèlera que l’espérance de vie des brésiliennes noires n’est que de 69 ans (contre 73 ans pour les hommes). Le pire dans tout cela c’est que la précarité vécue par les Afro-brésiliens affecte davantage les femmes parce qu’elles en portent davantage le lourd fardeau. La dislocation des unités familiales est un phénomène très commun et quelques-unes des plus douloureuses tragédies auxquelles ces femmes ont à faire face est le sort réservé à leurs enfants.
C’est avec une forte conviction et un militantisme à fleur de peau que Waïna Sant’Anna dénonce le “pernicieux” système qui, à travers « une politique sciemment orchestrée, tente de présenter les mères noires comme des gens incapables de prendre en charge leurs enfants et de leurs inculquer une bonne éducation car moralement et économiquement dépravées ». Elle disqualifie cet « hideux projet politique » qui vise à mettre enfants et mères noirs dos à dos et affecter dans ses pans les plus sensibles la population noire pour continuer à la dominer et la contrôler. Par-delà tout, Waïna Sant’Anna a cloué au pilori la « culture de dénégation » du système brésilien qui ne fait que « nier, nier et nier ».
Parlant de la situation de l’Afrique, la sociologue sénégalaise, Maréma Touré Thiam, a souligné qu’à côté des discriminations et de la pauvreté, qu’une large frange de femmes africaines sont au quotidien confrontées à de sérieux défis posés par l’existence de diverses situations qui leurs sont très défavorables. Au problème racial, il faut rajouter les injustices du système des castes, les antagonismes de classes et les pratiques culturelles traditionnelles.
Elle soulignera qu’en Afrique, malheureusement, les études féminines sont doublement colonisées car définies de l’extérieur et soumises à l’agenda des bailleurs de fonds. Elle plaide pour la liberté des Africaines de s’exprimer en fonction de leur propre sensibilité car l’Afrique et les Africaines doivent lire leur histoire, interpréter leur présent et modeler leur futur, non pas à partir des lunettes des autres, mais à partir de leurs propres concepts.
Maréma Touré Thiam a tenu à insister sur le fait que les femmes de l’Afrique et de la diaspora sont des héroïnes de la résistance silencieuse en ce sens qu’elles sont à l’avant-garde de la résistance culturelle. Cette dernière étant le socle de l’émancipation de toute société.
Une belle mobilisation des Afro-brésiliens
Au niveau local, une mobilisation impressionnante des Afro-brésiliens, furent-ils universitaires, artistes ou activistes, a marqué de son empreinte la CIAD II. Pendant les trois jours qu’ont duré les travaux de la Conférence, les salles n’ont point désempli. En dehors des participants étrangers, des dizaines de Brésiliens convergeaient tous les matins vers le Centre de Convention qui abritaient les travaux et ne quittaient que le soir à la fin des séances. L’aspect le plus formidable de cette participation était la forte mobilisation de jeunes étudiants, femmes et hommes qui participaient activement aux débats.
Il faut situer cet état de fait à un double niveau : d’abord, à n’en point douter un travail colossal de préparation et de sensibilisation a été abattu par la partie brésilienne ; ensuite, il est clair que la tenue de la conférence à Salvador revêt une importance capitale pour les Afro-brésiliens. Toute la Conférence, indifféremment du thème à l’ordre jour des discussions –que ce soit dans les plénières ou dans les sessions parallèles des groupes thématiques- a été marquée par un désir des Afro-brésiliens de conscientiser les participants sur la situation de désoeuvrement que vit cette communauté victime d’une profonde discrimination raciale. Tour à tour, la mauvaise situation sanitaire, la dépravation économique, le faible taux d’alphabétisation et d’insertion professionnelle et l’appauvrissement chroniques des Noirs ont été dénoncés par une communauté décidée à mettre à nu le racisme institutionnel du système brésilien.
Près de 80% des trois millions de personnes qui constituent la population de Salvador de Bahia est noire. Mais un survol rapide de la ville permet au premier venu d’attester du profond dénuement des Noirs qui sont peu visibles dans les hautes sphères des secteurs clés de l’économie et d’une forte concentration de cette population dans des maisons superposées sur les plaines et dans les bidonvilles. Au niveau national, les chiffres officiels attestent que le Brésil compte 44,7% de Noirs (ces derniers pensent qu’ils constituent en réalité 60% de population) mais si on prend un secteur comme l’Université, le corps professoral ne compte que 1% de Noirs !
Fait important, cette dénonciation et l’appel à la fin de la discrimination raciale émanaient aussi bien du public et des conférenciers afro-brésiliens que des officiels qui, du haut de leurs estrades (durant les plénières) où ils sont sensés véhiculés des messages teintés du filtre du ‘politiquement correct’ dénonçaient le système avec virulence. Ainsi, la médaille de l’Ordre de Rio Branco (l’une des plus hautes distinctions de l’État Brésilien) fut décernée au fervent militant des droits des Noirs, Abdias do Nascimento, qui l’a reçue des mains du président Luís Inácio Lula da Silva, mais cela n’avait rien de fortuit.
La ministre Matilde Ribeiro, Secrétaire Spécial des politiques de Promotion de l’Égalité Raciale, dira que le créateur du Teatro Experimental Negro (Théâtre Expérimental Nègrer), aujourd’hui âgé de 94 ans, était une légende vivante de la lutte contre la marginalisation des Noirs que mène les Afro-brésiliens, en tant qu’instigateur de la reconnaissance officielle par l’Etat brésilien de l’existence dans le pays d’une discrimination raciale. Elle soulignera ensuite que le racisme est plus présent que jamais au Brésil.
Une autre officielle brésilienne qui a fait forte sensation, c’est Nilcéia Freire, Ministre, Secrétaire Spéciale aux politiques pour les femmes, qui affirmera que la société brésilienne est marquée par une double subordination des femmes noires qui sont victimes à la fois d’hégémonies raciale et sexuelle, bien sûr venant des Blancs et de la gent masculine.
L’élément qui a le plus marqué la CIAD II est indéniablement l’irruption au milieu d’une séance plénière (à laquelle participaient Gilberto Gil, Ministre de la Culture du Brésil, Wangari Maathai, prix Nobel de Paix, Frene Ginwala, ancienne présidente du Parlement sud-africain entre autres), d’une centaine de manifestants afro-brésiliens scandant des slogans, érigeant des pancartes dénonçant la discrimination des Noirs et appelant à l’élaboration d’une politique de discrimination positive dans le système éducatif brésilien et même appelant à des réparations. Ce fut un moment historique ! La manifestation était menée sous l’égide du Movimento Negro Unificado (Mouvement Noir Unifié).
Une chose est sûre, les Afro-brésiliens ont réussi à rallier les Africains à leur cause parce que c’est debout et avec des applaudissements que ceux-ci ont salué l’incorporation de leur revendication portant sur la discrimination positive dans la Déclaration de CIAD II qui n’en faisait point référence dans sa mouture initiale.
Perspectives d’avenir
A l’heure du bilan, il faut citer parmi les aspects positifs de la CIAD II la formidable occasion de networking (réseautage) pour les intellectuels africains et de la diaspora, la tenue de manifestations culturelles dans différents endroits dans la ville de Salvador d’où une participation effective des populations brésiliennes aux activités de la CIAD et la prise de conscience au niveau des intellectuels africains-- qui ont découvert le Brésil et sa forte population d’Afro-brésiliens—de la complexité de la problématique de la diaspora africaine et de ses relations avec le continent.
S’agissant des aspects les moins reluisants, il y’a le peu de dialogue véritable entre les chefs d’Etat et les autres intellectuels présents à Salvador. Les Présidents africains sont venus, ont livré leurs discours et sont repartis. Tout laissait croire qu’en réalité ils n’ont pas d’intérêt véritable à écouter ce que les intellectuels africains ont à dire. La preuve, le programme était élaboré de telle sorte qu’ils étaient les premiers panélistes et ils n’ont pratiquement eu l’occasion d’écouter aucune des communications faites par l’intelligentsia africaine.
En outre, les dirigeants africains présents à la conférence, à l’exception de deux d’entre eux, ont manifesté peu de compassion à l’endroit des Africains de la Diaspora, y compris ceux du Brésil, en rapport avec la situation qu’ils vivent. Du moins, l’on n’a pas relevé une expression de sentiments de solidarité vis-à-vis de ceux-ci dans la plupart des discours prononcés par les chefs d’Etat et de gouvernement.
En somme, tout se passait comme si l’Afrique attendait beaucoup des pays et ressortissants africains de la diaspora alors qu’il faudrait plutôt envisager nos rapports avec la diaspora avec beaucoup plus de réciprocité.
Sur un autre plan, la conférence semblait manquer une vision d’ensemble, ou plus exactement un concept unificateur, même si un thème central (la renaissance africaine) a été défini. Les difficultés rencontrées pour rédiger une déclaration commune à la clôture de la CIAD II dénote de l’existence de certaines dissensions quant à l’orientation que les uns et les autres veulent donner à cette initiative. Tout laisse croire que l’emprise du politique est trop prégnante sur la rencontre qui se veut un forum des intellectuels africains et de la diaspora.
Certes, le ‘politiquement correct’ a fini par dicter sa loi grâce à l’immense tact dont a fait montre une Frene Ginwala, dont l’expérience de négociations au parlement Sud-africain et à la Commission mondiale sur la Sécurité humaine a dû peser sur la balance. Il n’en demeure pas moins que la longueur des délibérations entre ceux qui étaient préposés à la finalisation de la Déclaration et par la suite la pression sur les panélistes, au vu et au su de tout le monde, de groupes et de pays visiblement insatisfaits de son contenu ont marqué les esprits des participants. Il faut dire qu’en fin de compte, la Déclaration ne sera point lue car il était clair que les différentes parties ne s’étaient pas accordées sur son contenu final.
Un autre fait à relever est la faible représentation de l’élite politique de pays qui pèsent pour beaucoup sur la scène politique continentale, tels le Nigeria et l’Afrique du Sud, et l’absence de la quasi-totalité des pays de l’Afrique du Nord à l’exception de l’Algérie, dont le Président a fait parvenir son allocution. Une autre absence qui ne manque pas de susciter des interrogations est évidemment celle de la Libye, dont le guide s’est auto érigé chantre de l’Union Africaine et des Etats-Unis d’Afrique !!!
Au total, la CIAD II a été un grand événement qui restera comme une étape marquante dans le tissage des liens entre intellectuels et masses africains vivant dans le continent et ceux de la diaspora. Il reste cependant beaucoup á faire pour que le dialogue et la solidarité entre les frères et sœurs africains du continent et de la diaspora puissent vraiment se traduire par une amélioration des conditions de vie de tous les africains, et un re-haussement de leur dignité, partout oú ils puissent être dans le monde. Reste à savoir si ce forum, la CIAD, saura trouver une forme d’institutionnalisation qui lui permettra de jouer pleinement et durablement un rôle positif dans le rapprochement des communautés africaines de la diasporas et du continent.
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