Sénégal : Biens mal acquis - Pourquoi et Comment ?

Dans la traque des biens mal acquis qui est lancée au Sénégal, les sommes faramineuses qui sont évoquées étonnent. Mais le fait est qu’on a affaire à un système de prédation animé par une faune de prédateurs en service depuis les premières années de l’indépendance. Ce système a accouché de la situation que nous vivons à l’heure actuelle, se perpétuant de Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.

Le feuilleton des biens mal acquis continue de tenir en haleine l’opinion sénégalaise. Surtout lorsque le procureur de la République a révélé, à travers une conférence de presse, qu’une valeur de 47 milliards de francs Cfa (en devises, or et diamant, etc.) a été trouvée dans les coffres d’une banque d’affaires, appartenant à une «Grande Dame», cacique des régimes Ps (Parti socialiste) et Pds (Parti démocratique sénégalais). Mais après les dénégations de cette personnalité trouble, qui continue d’accorder des audiences en prison, ses avocats sont montés au créneau, enjoignant le pas à leur cliente pour clouer au pilori le magistrat, jetant à la poubelle toutes les accusations de l’avocat général. Au point que le trouble avait envahi plus d’un Sénégalais honnête qui se fait une certaine idée du magistrat et des ses déclarations.

Mais ce qui semble être, aux yeux des Sénégalais, un serpent de mer, risque d’installer une certaine lassitude au niveau de l’opinion qui, de plus en plus, pense à la manipulation du coté du pouvoir. Mais au-delà de l’affaire de cette dame qui ne surprend pas les sénégalais sincères, ayant vécu les péripéties des régimes Ps et Pds, il serait bon que nous nous intéressions du pourquoi et du comment de cette dérive des biens mal acquis ?

Au lieu de nous attarder sur des individus essayons de savoir si c’est un système qui les a formatés ou non.

Nous croyons que c’est un système de prédation animé par une faune de prédateurs en service, dès après notre indépendance, qui a accouché de la situation que nous vivons à l’heure actuelle. Le président Mamadou Dia, que certains cherchent à récupérer honteusement par le bais de divers sentiments, après l’avoir combattu farouchement, était aux avant-postes pour combattre ce système et ceux qui l’animaient et le soutenaient. C’est ainsi qu’en 1962 ils ont eu le dessus sur lui. Donc, ils ont eu toute l’attitude de dérouler leur plan de sabotage, de saccage de notre économie sur tous les plans, après une terrible répression de l’opposition par le biais de l’appareil d’Etat.

Pour les initiés, nous faisons l’économie des détails de cette période. Nous la survolerons pour la jeune génération, en disant que la conception de la gestion vertueuse du président Mamadou Dia et ses compagnons Ibrahima Sar, Waldiodio Ndiaye, Joseph Mbaye et Alioune Tall, ne cadrait avec la tendance de bamboula de farniente de Senghor et des ses courtisans.

C’est après avoir évincé le président Dia, que le système ravageur que nous connaissons présentement a été inauguré. N’en déplaise à tous les senghoristes, wadistes, nostalgiques et mackystes euphoriques. Ce système a été encadré par une impunité notoire. Et les professions de foi de Senghor de combattre les ‘’classiques 10% ‘’, n’y firent rien. ‘’Je serai intransigeant, je n’épargnerai personne. Ni mes parents, ni mes amis, s’ils sont en faute’’, disait-il. Au même moment, il favorisa les dérives, accompagnées par une corruption de l’élite du monde de la politique, des syndicats, de certains intellectuels, du monde de l’économie et d’une certaine féodalité coutumière et religieuse.

Soulignons que jusqu’à une période récente, des ‘’conseillers coutumiers’’, sans affectations précises, percevaient des ‘’salaires’’ imputés au budget de l’Etat. Au ministre de l’Intérieur, de nous édifier sur le maintien ou non de cette dépense au chapitre du personnel de son département. Au sujet de la corruption des intellectuels, tous les moyens étaient bons. Il semble que, s’agissant d’un philosophe aujourd’hui disparu, pour le faire tomber, le Grammairien (Ndlr : Senghor était agrégé de grammaire) qui ne voulait pas voir Cheikh Anta Diop en portrait, a reçu les deux parents du professeur et a fait convoquer ce dernier. Après les salamalecs, les infusions, les propos de la maman sur le ‘’tekki’’ (servir les siens), d’un enfant prodige, notre bonhomme, fut terrassé par l’émotion. Ensuite le décret de nomination à un poste prestigieux fit le reste.

Quant à Cheikh Anta Diop, qui a refusé les lambris du pouvoir, il subit les foudres du poète qui a contribué à bloquer sa carrière professionnel et à saboter (mais en vain) ses travaux, au plan linguistique.

Pour mieux comprendre, le comment des biens mal acquis, notons, qu’à coté du président-poète officiait un Sénégalais blanc (le deuxième président – Ndlr : Abdou Diouf - a dit que c’est lui qui lui a enseigné le patriotisme), un ancien de l’Ecole de nationale de la France d’Outre-mer, école qui formait les administrateurs français des colonies. Cet institut en a formé pour les Etats africains après les indépendances, avant la création des Enam et des Ena (Ecole nationale d’administration et de magistrature ; Ecole nationale d’administration). Cet homme qui affectionnait la confection de ‘’dossiers terroristes’’ sur certains fonctionnaires, pour bien les tenir en laisse, après son passage au ministère de l’Economie et des Finances, migra vers celui stratégique de l’Intérieur sur lequel il avait la haute main. Sous son magistère, les Dakarois avaient la chair de poule lorsqu’ils marchaient aux abords de la bâtisse qui abritait le ministère.

C’est ce Monsieur qui a façonné Aida Ndiongue, ex- institutrice adjoint (Ndlr : la «Grande dame» accusée d’avoir mal acquis 47 milliards), femme d’affaires, en lui faisant gagner des marchés de travaux publics, de fournitures et de services, auprès de ses obligés de ministres.

Arrêtons-nous sur la légalité des activités de Mme Ndiongue, qu’un avocat a voulu magnifier au cours d’une émission télévisée (’’Dinné ak Jamono’’) du jeudi 30 janvier 2014, en précisant que c’est une dame qui a gagné…’’honnêtement’ son argent’’.

Un agent de la fonction publique à qui l’article 9 du statut général des fonctionnaires interdit de mener, à ‘’titre professionnel, une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit’’, est-il dans la légalité’’ ? Si celle qui a eu son premier milliard dans les années 70, a pu passer les mailles du filet de la réglementation, elle le doit à qui et comment ?

C’est dans ce contexte de corruption presque institutionnalisée par le Ps que des hommes et de femmes, fabriqués de toute pièce, sont devenus milliardaires. On est ministre, on fait monter, par son frère, son neveu ou son beau frère, un bureau d’étude, ou une société de nettoyage, etc. Bref, une société écran qui gagne marché sur marché. Et les mal-façon, le non respect des délais, les pénalités, personne ne s’en préoccupe. Quel est le sénégalais des années 1970 qui n’a pas entendu parler du Compte K 2, logé à la défunte Banque nationale de développement du Sénégal ? L’argent y coulait à flot. Une anecdote courait que le ministre des Finances de l’époque, sur point de prendre son avion, harcelé par un individu, à propos d’un prêt bancaire qu’il sollicitait auprès de cette banque, lui a tout simplement griffonné ‘’l’accord de prêt ‘’sur un papier de paquet de cigarette vide, n’ayant pas de papier à sa portée.

Qui n’a pas entendu cette société d’Etat, l’Office National de commercialisation des arachides (Oncad) ? Plutôt un machin qui fabriquait des milliardaires à la pelle sous le régime Ps. Le laxisme y était tel qu’un agent de l’Agence comptable de l’établissement avait conçu ‘’son système’’ qui lui permettait de faire virer, tous les fin de mois, à un de ses comptes, les salaires de plusieurs agents fictifs qu’il avait créés lui-même. Cette sarabande de mal gouvernance emporta les Industries chimiques du Sénégal et les Chemins de fer du Sénégal.

Tout ceci donne une idée, à tout un chacun, du degré de gabegie qui régnait à l’époque, sous le régime Ps, demeuré au pouvoir pendant 40 ans. Dans une récente contribution, nous soulignions qu’‘’il se racontait, dans les couloirs du ministère des Finances, que le Directeur du service du logement de l’époque, un protégé d’un grand dignitaire, se permettait de signer un bail de logement faramineux dès le commencement des fondations du bâtiment. Par la suite, les paiements tombaient avant même l’achèvement des travaux. Moralité ? C’est l’Etat qui payait le prix de la location de son propre logement !’’ (voir ‘’Baisse des loyers’’, www.ndarinfo.com)

Ce même régime nous doit des comptes à propos des ‘’licences de pêches’’. Mais des comptes sont aussi demandés à homme ‘’né après les indépendances’’, et élu à 65 % par les sénégalais votants, en mars 2012, au sujet de ses 8 milliards. Voila un slogan creux (‘’né après les indépendances’’) qui ne veut absolument rien dire, dont on devrait nous épargner. Car on peut être né en 1980 et être un fieffé réactionnaire. C’est comme ces ‘’révolutionnaires’’ à 20 ans, devenus porteur de serviette des libéraux à 70 ans.

C’est dans cet univers que les esprits d’hommes et de femmes de deux générations ont été façonnés par deux régimes oppresseurs dans tous les domaines, au point que le phénomène de prédation, du népotisme de la concussion est devenu, comme qui dirait, ‘’culturel’’, de nos jours. Nous demandons à n’importe quel Sénégalais d’interroger non seulement les fonctionnaires de l’époque, mais leurs congénères sur la réalité ou non de tout ceci Donc c’est ce système mis en place depuis des décennies qui est la base des biens mal acquis. C'est-à-dire des individus qui ont tout simplement ‘’trouvé le robinet ouvert’’, selon l’expression d’un coupable de détournement de deniers publics, sous l’ancien régime Ps, en réponse à une question d’un procureur.

Avec l’avènement du deuxième président, Abdou Diouf (le changement dans la continuité), les choses sont restées en l’état, avant de s’empirer et provoquer sa chute.

En l’an 2000, ce fut la première alternance avec le régime Pds, dirigé par Abdoulaye Wade. Pour ne pas réveiller de mauvais souvenirs, disons simplement, en résumant, que le magistère du ‘’surdiplômé, d’Alger au Cap’’, équivaut, en mal gouvernance, à ceux de ses deux prédécesseurs puissance 10.

Que tout Ssénégalais qui voudrait en toucher un coin, consulte les ouvrages de Mody Niang et Abdou Latif Coulibaly. Avant la chute de Wade en mars 2012, nous disions à Mody Niang qu’il était un auxiliaire de justice, de par son livre qui pouvait servir de bréviaire à un Procureur de la République.

Sur le règne de Wade, juste cet aveu de taille : Réunissant les élus des collectivités locales, il leurs lança : ‘’ Si j’avais laissé faire la justice, vous alliez tous être en prison’’. Nous citons de mémoire. Une autre affaire qui renseigne sur le comment et le pourquoi des ‘’biens mal acquis’’, c’est les libertés prises par Wade, à propos de la gestion des deniers et du patrimoine de l’Etat. Les foires de distribution d’argent à la salle des banquets de la présidence de la République, accompagnées des chants et de danses des troubadours, étaient innombrables. Parfois, des bagarres entre lutteurs, loubards et autres gros bras y éclataient. Que dire de ce montage financier du fameux ‘’Monument de la renaissance’’ ? Plutôt monument de l’ignominie de la décadence, en manière de mauvaise gestion.

Ce système de gouvernement présidé par des hommes et des femmes inconscients, sans foi ni loi, a installé la ruine au Sénégal, depuis des décennies. Cinq décennies plus précisément. Le mal est tellement profond, s’est tellement métastasé, que les Sénégalais, après l’alternance de 2012, ont fait de la récupération de l’argent volé ‘’une demande social’’. Tâche préjudicielle qui a été confiée au président Macky Sall.

Mais, à un mois du 2ème anniversaire de cette alternance, peut-on dire qu’on est sur la bonne voie ? Est-ce que les Sénégalais, malgré le branle-bas autour de la traque des délinquants, sont rassurés par rapport à la reddition des comptes ? Nous pensons que non ! Pour plusieurs raisons liées à de multiples phénomènes, pour ne pas dire de milliers de liens, d’accointances existant entre les hommes de l’actuel régime, de ceux des régimes précédents et de leurs amis étrangers.

Autrement dit, des intérêts bien compris unissent les groupes d’hommes au pouvoir de 1960 à 2014. Observons les têtes dans le gouvernement et à l’Assemblée nationale. On saute les étapes, on met la charrue avant les bœufs. Et pour cause ! La preuve, chacun amnistie chacun. Wade ‘’amnistie’’ Abdou Diouf, tandis que Macky ‘’amnistie’’ Wade et sa fille, alors que ce pouvoir est du ressort de l’Assemblée nationale. Mais qui peut compter sur cette Assemblée pour qu’elle rappelle à l’ordre l’Exécutif ? D’ailleurs on n’entend plus le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (Ndlr : la coalition au pouvoir avec le parti de Macky Sall) au sujet de la mise en accusation de son ancien mentor, le président Abdoulaye Wade, ni ses collègues en ce qui concerne le vote de la loi sur la Haute cour de justice qui doit accuser et juger Wade et ses ministres.

En plus de la voix du président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar, d’autres, dont celle du secrétaire général du Rnd, se sont élevées pour exiger la poursuite d’Abdoulaye Wade. Ce dernier doit des explications au peuple sénégalais, si tant est que nous soyons dans une République démocratique, au moins sur trois dossiers qui riment avec la haute trahison :

- La gestion illégale des fonds politiques et le compte de Monaco. Si les fonds politiques sont des crédits alloués légalement au président de la République, il n’en demeure pas moins qu’il n’a pas le droit d’en user illégalement par un gaspillage ostentatoire au vu et au su de tous les Sénégalais et de nos ‘’partenaires au développement’’, distributeurs de bonnes notes à leur bon élève.’’

- La valise de Ségura, du nom de cet ‘’expert’’ du Fmi, pris à Madrid, que Wade a voulu enrichir sans cause.

- L’ignominie suprême que constitue la grâce accordée à l’’’ancienne garde corps’’, ou Dame de compagnie de Madame De Klerk, ex-première Dame d’Afrique du Sud. Condamnée à 10 ans de travaux forcés pour trafic international de drogue, la bonne dame a été graciée par Me Wade suivant décret 2012-417 du 2 avril 2012, juste au moment où il passait le pouvoir à Macky Sall.

En même temps, nous méprisons tous ces politiciens véreux, ses preux chevaliers ‘’des droits particuliers’’ de l’homme, muets comme une carpe sur ce dossier et sur tant d’autres.

Nous ne nous étendrons pas, outre mesure, sur l’affaire du protocole de Reubeus, qui a culminé par un moment de télé horrible, montrant Wade, un jour de fête de Korité 2007, dire aux Sénégalais, en directe : ‘’Dama leena nax’’ ! (je les ai roulés !). Le comble pour un président de la République. Alliant le geste à la parole, il exhiba ‘’son bon document’’ du protocole qu’il avait subtilisé, contre le faux élaboré par ses adversaires. Si on sait qu’aujourd’hui l’un des protagonistes de cette affaire, ex-adversaire de Wade, puis de Macky Sall est actuellement du coté de ce dernier, on doit se demander, la République… ‘’c’est quoi même’’ au Sénégal ?

En ce moment, tout indique que Macky est plus préoccupé d’asseoir une stratégie (si on s’en tient à l’info du journal Le Quotidien), consistant à élargir Karim Wade et ses camarades, qu’à les poursuivre et les emprisonner. Sa ‘’thèse’’ sur la médiation pénale, lors de la rentrée des Cours et tribunaux, en dit long. Et leurs amis communs de l’étranger s’activent dans ce sens. Notons que dès son entrée dans l’opposition et dans le cadre de ses pérégrinations africaines, Macky Sall a éprouvé le besoin d’adresser, à l’anti-modèle Bongo, en matière de pratique démocratique, qui avait fait séquestrer à Dakar, avec la complicité d’Abdou Diouf, président de l’époque, l’opposant gabonais feu Pierre Mamoundou, une lettre pour ‘’solliciter ses conseils et son soutien’’ (voir Walfadjri du 2 février 2009). Tout le monde sait qu’au banquet de la Françafrique, le président Bongo, tombeur d’un ministre français de la ‘’France d’Outremer’’, occupait une bonne place, à la loge présidentielle.

Aujourd’hui, les pressions les plus pressantes viennent des milieux de la Francçafrique. Sous ce rapport, on assiste à une sorte ‘’mobilisation générale’’ pour faire libérer le fils de l’ex-président Wade, Karim, ainsi que les autres dignitaires de l’ancien régime accusés de détournement. Paris, Abidjan, Brazzaville (Sassou, le médiateur, l’homme du Beach, offre même ses services), Libreville, Dubaï, sont mises à contribution pour exercer des pressions tous azimuts, sur Macky.

(…) Les Sénégalais ont aussi noté et suivi une sortie intempestive de cette Ong, la Raddho qui milite pour la ‘’démocratie’’, mais dont les pratiques antidémocratiques furent décriées, de mai à juillet 2002, par d’ex-grands responsables de cette organisation. Parmi lesquels feu Waly Coly Faye 1er président de cette formation (voir ‘’2ème congrès sans débat’’, in Walfadjri des 1er, 2, 3 mai 2002), Babacar Wagane Faye, ex-commissaire aux comptes (voir : la Raddho : ‘’Le Congrès de la honte’’), Moustapha Sagna, étudiant en fac des Lettres (voir ‘’Lettre au professeur Alioune Tine’’, dans Evénement du soir 5 juin 2002), et Mme Sophie Mané (voir « Raddho : Un congrès de dupes et L’opinion doit avoir l’œil sur la Raddho, dans Wal fadjri des 21 mai-22mai 2002),

C’est cette ‘’Ong’’, dont le président qui a rejoint Macky était parmi les ‘’insurgés’’ du 23 juin 2011, qui a, avec fracas, demandé la libération de Karim Wade. Ce dont elle a parfaitement le droit. Mais pourquoi cette ‘’revendication sélective, dans le contexte actuel ? Et les pauvres hères qui ont commencé à croupir en prison avant le ministre ?

Ensuite, ce fut le concert des demandes de ‘’pardon’’ des autres alliés du régime, et autres propagandistes pour dire que la place de ‘’Karim n’est pas la prison’’.

Dans ce brouhaha, les Sénégalais ne comprennent pas cette tendresse des chargés des poursuites, à l’égard de grands responsables de l’Anoci (Ndlr : agence qui était chargé de l’organisation du sommet de l’Oci, en 2009) et d’autres pontes de l’ancien régime.

(…) Donc (il importe de voir) comment faire, après le ‘’Y en a marre’’, pour aller vers le « plus jamais ça », pour restaurer la vraie République qui devra enrayer et éviter la survenance de telles dérives au Sénéga.

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** Ababacar Fall-Barros est ancien conseiller municipal à Dakar

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