Namibie : L'échange des femmes entre amis fait débat
Les tribus ovahimba et ovazemba ont résisté aux assauts de la modernité. Elles mènent une paisible vie pastorale loin de tout, vivant le plus souvent dans des huttes de terre sèche. Les hommes se prêtent ou s’échangent leurs femmes, entre amis. Mais il ne s’agit pas d’échangisme au sens occidental du terme, ni de triolisme : le couple d’un jour est laissé seul pendant l’acte, l’autre conjoint restant à l’écart dans une autre hutte. Mais les femmes n’ont pas leur mot à dire. Elles se doivent de coucher avec les amis de leur mari, ce que la féministe Rosa Namises considère comme un viol. Selon le responsable du projet sida du Centre d’assistance légale, la plupart des femmes voudraient voir cette tradition disparaître. Le député Kazeongere Tjeundo veut, lui, promouvoir l’usage des préservatifs de façon à instaurer des «bonnes pratiques». Afin, dit-il, que le sida ne soit pas utilisé comme un prétexte pour forcer son peuple à renoncer à ses pratiques ancestrales.