Afrique du Sud : Quatre ans après, le compte n'y est pas
Aujourd'hui encore, le coût exorbitant de la Coupe du monde de 2010 s'avère difficile à digérer. Entre Johannesburg et Pretoria, un train flambant neuf file à vive allure. Le Gautrain, inauguré peu avant la Coupe du monde, est le symbole des promesses de 2010. Mais, aujourd'hui, ses tarifs élevés pour l'Afrique du Sud (12 euros l'aller-retour) empêchent une majorité de la population de l'utiliser. Pour organiser la première Coupe du monde africaine, le gouvernement a dépensé plus de 4 milliards d'euros, soit sept fois plus que prévu. Quelque 1,2 milliard ont été consacrés à la construction et à la rénovation des stades, sous la pression de la Fifa. Mais, dans les six enceintes qui ont vu le jour, cela sonne aujourd'hui creux. Si le Mondial a apporté 0,5 % de croissance en 2010, l'économie, minée par les grèves, est au ralenti. Le rand a perdu 55 % de sa valeur par rapport à l'euro depuis quatre ans et le taux de chômage est au même niveau qu'en 2010 (25 %)