Genèse de la crise en République centrafricaine
La nomination de Catherine Samba Panza au poste de président intérimaire de la Centrafrique apporte une lueur d’espoir pour cette nation troublée au cœur du continent. Espoir d’un terme pour une longue histoire de coups d’Etat, de violence politique, d’exclusion sur la base de l’ethnie et une pauvreté accablante.
RESUME
Le cycle de soulèvements politico-militaires enregistré depuis l’indépendance a déstabilisé et d’avantage appauvri la République de Centrafrique. La situation générale dans le pays reste catastrophique, marquée par des tensions entre musulmans, chrétiens et animistes, conséquence de l’inhabilité de l’ancien président Michel Djotodia de mettre un terme aux atrocités commises par les rebelles de la Seleka, avec pour conséquence une situation socioéconomique précaire en raison de la détérioration des conditions humanitaires ainsi que de la sécurité. Dans l’intervalle, et pour la première fois, une femme est devenue la dirigeante de la nation. Peut-être que là où les hommes ont échoué une femme peut juste réussir à ramener une unité véritable et durable ainsi que la paix dans le pays pour un développement accéléré.
OU ET COMMENT TOUT CECI A-T-IL COMMENCE ?
L’armée a joué un rôle important et néfaste dans l’histoire et le développement en République centrafricaine (Rca). Le premier coup d’Etat a eu lieu le 1er janvier 1966 et a vu le colonel Jean Bedel Bokassa (qui a eu une carrière militaire dans l’armée française) prendre le pouvoir comme président de la première République (Melly 2002 : 2-3 ; O’Toole 1989). Au cours de son règne, la constitution de 1959 a été abolie, l’Assemblée Nationale dissoute et tous les pouvoirs législatifs et exécutifs sont passés aux mains du président.
En décembre 1976, la République est devenue une monarchie (l’Empire de l’Afrique centrale) et le président est devenu l’empereur Bokassa Ier. La République a été restaurée par David Dacko en 1979 lorsqu’il a pris le pouvoir (peut-être avec le soutien des Français). En 1981, Dacko a été renversé dans un coup d’Etat fomenté par le général André Dieudonné Kolingba (qui a aussi eu une carrière militaire dans l’armée française de 1954 à 1960). Ainsi Kolingba est devenu le 4ème président de la RCA, de septembre 1983 à octobre 1993. Ange Félix Patasse a été le seul président démocratiquement élu de la République. Malheureusement, des grèves, des salaires impayés et le traitement inégal d’officiers militaires de différentes ethnies sont parmi les éléments qui ont causé une mutinerie contre ce gouvernement (1996-1997)
De plus, les difficultés économiques causées par le pillage et la destruction durant la mutinerie, la crise énergétique et la mauvaise gestion gouvernementale ont continué à perturber son gouvernement jusqu’en 2000. (Melly 2002) Jusqu’à ce que, en mars 2003, le général François Bozize (qui fût le chef d’Etat-major sous la présidence Patasse, de 1997-2001) renverse Patasse. C’est durant cette période que la «guerre de brousse » en Rca a débuté. Elle a commencé avec la rébellion de l’Union démocratique des forces pour l’unité (Ufdr), emmenée par Michel Djotodia (Hancock 2007) et a rapidement pris de l’ampleur pour se transformer en véritables combats au cours de 2004. (Bbc 2004) Les forces rebelles de l’Ufdr étaient composées de plusieurs alliés : le Groupe d’action patriotique pour la libération de la Centrafrique (Gaplc), la Convention des patriotes pour la justice et la paix (Cpjp), l’Armée du peuple pour la restauration de la démocratie (Aprf), le Mouvement des libérateurs de la centafrique pour la justice (Mlcj) et le Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc) (Spittaels et Hilgert, 2009 ; 7, 10)
Bien qu’il ait promis de renoncer au pouvoir à la fin de la période de transition, Bozize s’est porté candidat aux élections présidentielles. En fait, tous les dirigeants de l’opposition avaient le droit de participer, excepté le président destitué, Patasse. Finalement, Bozize l’a remporté contre Martin Ziguélé qui représentait le parti au pouvoir évincé, le Mouvement pour la libération de la population de Centrafrique (Mlpc)
En juin 2005, l’Union africaine a levé les sanctions imposées à la Centrafrique après le coup d’Etat de 2003. Par conséquent, et en dépit des activités rebelles dans le nord, le gouvernement Bozize (2005-2006) apparaissait stable. En 2007, un accord de paix est signé entre le gouvernement et l’Ufdr (mené par Djotodia) à Birao, prévoyant une amnistie pour les partisans de ce mouvement, dès lors reconnu comme parti politique, et l’intégration des combattants dans l’armée. (Usa Today 2007). Ceci a renforcé le gouvernement de Bozize et a mené à une réconciliation nationale en 2008, un gouvernement d’unité nationale, des élections locales en 2009 et des élections présidentielles en 2011, (Afp, 2009a) suite à la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique inclusif (Dpi) en 2008.
L’ETHNICITE A DETRUIT L’ARME DE LA REPUBLIQUE DE CENTRE AFRIQUE
Au cours du Dpi, la Seleka a cherché à obtenir des compensations financières pour les rebelles, la libération des prisonniers politiques et l’ouverture d’une enquête publique sur les crimes du passé, en particulier la disparition de l’ancien dirigeant du Cpjp, Charles Massi.
Lorsque le général Kolingba est devenu président en 1981, il a été accusé de mettre en œuvre des politiques de recrutements ethnocentriques. Kolingba appartenait à la tribu des Yakoma du sud, laquelle représente environ 5% de la population totale. On croit qu’au cours de son administration, les membres de la tribu des Yakoma ont été nommés à des positions clé dans l’administration et sont devenus une majorité dans l’armée (Unhcr, 2008 : 19-20). Ceci a eu des conséquences fatales lorsque Kolingba a été remplacé par Ange Félix Patasse appartenant à une tribu du nord. (Melly 2002 :3)
En fait, les deux éminents présidents du nord (Patasse et Bozize) ont considéré les forces armées du pays comme déloyales, peut-être en raison du rôle joué par les militaires au cours des mutineries de 1996-1997. En conséquence, ils ont tous les deux équipé et géré leur propre milice ethnocentriste en marge de l’armée. Ainsi, l’armée supposée protéger et défendre l’Etat, n’avait pas de rôle visible dans les gouvernements aussi bien de Patasse que de Bozize. Par exemple, en dépit du fait que Bozize avait été chef d’Etat-major de l’armée, il ne lui faisait pas confiance. Il a gardé le portefeuille de la Défense et nommé son fils, Jean-Francis Bozize, directeur de cabinet en charge du ministère de la Défense. De plus, il est dit que la majorité des gardes du corps présidentiels étaient tchadiens, avec quelques soldats des forces armées provenant soit du nord soit appartenant à sa tribu.
REBELLION ET ACCORDS
Avant 2012, l’environnement politique de la Rca a vu apparaître de multiples factions de rebelles avec trois principaux groupes d’opposition armés (l’Ufdr, l’Aprd et le Fdpc). Habituellement l’Aprd et le Fdpc opéraient depuis le nord ouest (la frontière du Tchad et du Cameroun), pendant que l’Ufdr était basé dans le nord-est (à la frontière du Soudan). Il s’ensuit que la plupart des groupes d’opposition armés étaient dans le nord et étaient le plus souvent composés de musulmans.
Entre 2007 et 2012, de nombreux accords de paix ont été signés entre ces groupes d’opposition et le gouvernement. Le premier et le plus important des accords (signé par l’Aprd, l’Ufdr et le gouvernement) a été l’Accord global de paix à Libreville, au Gabon, en juin 2008, sous le leadership de feu Omar Bongo Ondimba, signé par la suite aussi par le Fdpv en 2009. Dans l’intervalle, un autre groupe, le Cpjp a signé un cessez-le-feu et un accord de paix en août 2012. A noter toutefois, que malgré ces accords, la partie nord de la République centre africaine n’a vu aucun changement significatif.
En conséquence de quoi, la population du nord s’est estimée négligée (peut-être avec raison) en matière de développement socioéconomique et d’assistance de la part du siège du gouvernement, Bangui. Par exemple, la sécurité étatique et certains services sociaux essentiels ont été totalement absents du nord pendant des décennies. Il s’en suit que bien que des progrès aient été accomplis dans le domaine du désarmement, de la démobilisation et dans le processus de réintégration des factions en guerre (Aprd, Ufr et Fdpc), l’absence de véritable réintégration nationale, à quoi s’ajoute le vide sécuritaire prévalent ainsi que la méfiance, des frontières poreuses et un développement national disproportionné, ont inhibé la cohésion totale du pays. Par conséquent, en 2012, les rebelles armés de la Seleka émergent de cet environnement caractérisé par l’absence de l’Etat de droit, la présence d’armes et d’anciens groupes armés (Icg, 2013a) pour miner et détruire, une fois de plus, le rêve d’une République centrafricaine unie. Toutefois, en janvier 2013, sous la direction des présidents de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac), un nouvel accord de cessez-le-feu a été signé à Libreville au Gabon, entre le président Bozize et le leadership du Seleka.
Cet accord devait fournir un plan pour une transition politique et ainsi les rebelles ont renoncé à leur exigence pour la démission du président Bozize. L’accord prévoyait que le président nommerait un nouveau Premier ministre provenant de la société civile. (New York Times 2013) De nombreux observateurs ont salué - à tort ou à raison - les rebelles pour n’avoir pas insister pour que le nouveau Premier Ministre provienne du leadership du Seleka.
SITUATION MORTELLE
Dix mois après le coup d’Etat contre le gouvernement du président Bozize, la situation en Rca a empiré. Le pays est devenu un centre de violence et un sanctuaire pour des extrémistes (principalement des musulmans) venant du Tchad et du Soudan. La Seleka, après le coup d’Etat, a commencé à piller, à voler et à tuer ceux qui essayaient de résister et même ceux qui ne résistaient pas. Ils ont ciblé les membres des forces armées. Ces facteurs et d’autres ont précipité le pays dans le chaos et l’anarchie. Par exemple, il a été rapporté que plusieurs enfants avaient été décapités et près de 6 000 autres ont été contraints de rejoindre les milices à ce moment (Unicef 2013). Le fait est que la crainte d’un génocide a été exprimée au vu de l’incapacité de Djotodia de maîtriser la violence politique, sociale et inter ethnique qui a finalement conduit à des violences inter religieuses, entre chrétiens et musulmans.
Les combats et les exactions ont encore exacerbé la crise humanitaire en Rca, un pays déjà affligé par une mortalité élevée due à des malades curables et à l’insécurité alimentaire. Incapables de se protéger, les populations, environ un million de personnes, dont des enfants, ont cherché refuge dans la brousse, se trouvant ainsi privées d’eau potable, de nourriture ou d’un véritable service de santé.
Les actions de la Seleka étaient en totale contradiction avec ce qu’elle avait promis à la population.. Ils avaient justifié le coup d’Etat promettant d’apporter la paix, la sécurité afin de libérer le peuple de Rca. Pourtant, nul n’est besoin d’être grand clerc pour voir qu’ils ont détruit le pays. De fait, il peut être justifié de dire que la population de la République centrafricaine a vécu les heures les plus sombres de son histoire sous la domination de la Seleka, parce que les rebelles ont régné en toute impunité, tuant, torturant, violant les femmes et les filles, pillant et détruisant tout sur leur chemin.
REPONSE "ANTI-BALAKA"
Malheureusement, le gouvernement de la Seleka a failli à sa responsabilité de faire comparaître devant la justice ceux qui ont commis ces crimes. En fait, il n’y a pas d’Etat de droit et l’administration civile s’est effondrée. La Rca est considérée par beaucoup comme un fantôme. En réaction aux attaques provenant principalement de rebelles musulmans, la population, peut-être animiste et chrétienne, restée sans protection, a créé un groupe de défense nommé "anti balaka".
La « balaka » signifie la machette en sango. "Anti-balaka" peut être traduit littéralement "anti-machette". Dans ce cas, cela n’a pas beaucoup sens. La véritable signification provient de "anti", de "balle", et de "aka". Ce dernier mot représente AK 47, la célèbre Kalachnikov, le fusil russe. Fortifié avec divers gris-gris et charmes locaux, le groupe de défense se croit immun et protégé des balles des rebelles d’où le terme "anti-balaka". Cette population s’est sentie abandonnée par le gouvernement et a décidé de se protéger elle-même des innombrables abus de la Seleka. Malheureusement, leur réaction a conduit à un combat religieux qui a poussé les chrétiens et animistes à tuer des musulmans innocents, créant une situation qui a requis une intervention internationale urgente.
CONSEQUENCES
La situation actuelle (violence inter religieuse, entre autres) peut empirer jusqu’à entraîner toute la sous-région. Ce qui serait désastreux. Par exemple, il est rapporté que des dizaines de milliers de réfugiés de la Rca ont cherché asile au Cameroun et en République démocratique du Congo (Rdc). Ce déplacement a conduit à des confrontations avec la population locale, du fait que la présence des réfugiés crée une énorme pression sur les services de base comme le logement, les hôpitaux, les écoles, l’eau… Tout récemment, il y a eu des rapports faisant état de tension entre les réfugiés et la population locale camerounaise (Nouvelle Centrafrique, 2013). Il y aussi eu la panique en Rdc, au sein de la population locale, en raison du nombre croissant de réfugiés provenant de la Rca - particulièrement des rebelles du Seleka).
COMMENT PROGRESSER ?
La situation générale en Rca a poussé la France et la communauté internationale à intervenir pour sécuriser le pays après avoir évacué leurs concitoyens au plus fort des combats. Par la suite, l’opération "Sangaris" était plus que nécessaire pour désarmer, sécuriser et restaurer la paix dans tout le pays. La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, se réunissant à N’Djamena le 12 janvier 2014, a conduit à la démission de Djotodia et de son Premier ministre. Situation inédite en République centrafricaine.
Autre grande première dans l’histoire du pays, une femme, Mme Samba Panza, ancien maire de la capitale Bangui, a été élue le 20 janvier 2014 au poste de chef d’Etat de la République de Centrafrique pour la période de transition. Sa tâche est énorme et les défis à relever nombreux, mais peut-être que là où les pères nous ont fait défaut, une mère peut réussir. Elle doit donner de la substance au dicton qui dit "Eduquer une femme c’est éduquer une nation", et peut-être aussi à la croyance populaire selon laquelle "ce qu’un homme peut faire, une femme le fera mieux", en unissant la nation pour un développement socioéconomique durable et le progrès.
A cette fin, le premier obstacle à surmonter consiste à restaurer immédiatement la paix, la sécurité et l’autorité de la loi afin de couper court à toutes les formes de violence et d’abus. A cet égard, la restauration de l’armée nationale, des forces de police et d’autres services de sécurité pertinents sera essentielle ainsi qu’une campagne massive d’éducation et en faveur de la paix. Ceci requiert la participation de tous les chefs religieux (musulman. chrétien, animiste), la société civile, les politiciens, les académiciens, les étudiants, les médias, les chefs locaux et tribaux. Ceci générera un sentiment de communauté, de sécurité et surtout initiera la volonté, le zèle, la passion et le patriotisme, la confiance et la détermination parmi les citoyens pour une paix durable et la sécurité. Ceci mettrait un terme au népotisme, à la discrimination, à la bigoterie et par-dessus tout aux tendances ethnocentriques, ce qui, au final, renforcera la reconstruction de la nation.
De plus, elle doit instaurer des politiques sociales et économiques pragmatiques afin d’extraire la Rca de son cycle de pauvreté. A cette fin, son administration doit, de toute urgence, créer un climat de confiance afin d’inciter des investisseurs nationaux et étrangers à investir dans une économie plutôt détruite. Il est vrai que son plus grand défi est de trouver et d’attirer, au niveau national et international, les meilleurs cerveaux pour le pays. Ceci doit se faire sans orgueil ni haine, ou favoritisme et sans considérations ethniques.
Elle doit s’adjoindre des gens compétents capable de mener à bien leur tâche. Les anciens, qui ont excellés dans les précédentes administrations sont peut-être prêts à offrir leur expérience et la jeune génération qui a des cerveaux plus agiles, doublés d’énergie, peut réussir dans toute entreprise. Si l’occasion se présentait, il n’y aurait pas de limite à une telle entreprise. Il y aussi une communauté d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs compétents qui pourraient contribuer à la prospérité de la nation si on leur en offrait l’occasion. Sans compter les intellectuels expérimentés, les juristes et les banquiers qui aideraient à forger un futur meilleur grâce à leurs compétences individuelles et uniques.
Enfin, son administration a besoin de stratégies et doit attirer des investissements directs étrangers ou des investissements dans des secteurs effectifs et productifs comme le tourisme, les infrastructures et l’instruction. Le taux d’analphabétisme en Rca est juste inacceptable en ce 21ème siècle. A cet égard, peut-être que la République de Centrafrique pourrait s’inspirer du Rwanda. Le Rwanda est sorti de ses difficultés il y a des années pour devenir la fierté de nombreux Africains. Ceci a été rendu possible grâce à des esprits ouverts, un véritable pardon et la volonté et le zèle de construire une nation meilleure et plus stable. Il a aussi investi lourdement dans l’instruction et la communication de sorte que le nombre de ses universités et son service Internet sont aujourd’hui enviés. De plus, le Rwanda est actuellement le seul pays d’Afrique où tout Africain peut obtenir un visa à l’entrée du pays. De telles politiques favorisent une intégration réelle et effective et la libre circulation des biens et des services pour une vraie construction nationale.
Sur ce, nous souhaitons le meilleur à Son Excellence Samba-Panza dans ses entreprises et lui rappelons que le monde nous regarde et que nous ne pouvons que réussir. Nous espérons que toute la population de la République se rallie derrière elle et soutient son administration afin qu’elle réussisse pour le bénéfice des générations à naître. Nous n’avons nulle part ailleurs dont nous pouvons dire que c’est"chez nous" et donc nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir, et même plus si possible, pour qu’elle réussisse.
"Nous avons entre nos mains le pouvoir de nous porter mutuellement vers de nouveaux sommets d’humanité ou de laisser tomber et de plonger l’humanité dans des abîmes de destruction." Wolfgang Riebe
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** Babette Zoumara est titulaire d’un doctorat en Droit et en Science politique ; Ibrahim Abdul-Rauf est titulaire d’un doctorat en Chimie et est basé à Tamale au Ghana – Texte traduit de l’anglais par Elisabeth Nyffenegger
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